Le bouturage est un mode de reproduction végétative qui consiste à extraire un fragment de plante (feuille, racine) pour le replanter et obtenir un nouveau spécimen autonome, ayant recréé les organes manquants.
La dionée se prête très bien à l’exercice : réussir une bouture est à la fois facile et rapide, et on obtient au final une plante quasiment en âge de fleurir !
Le plus important, c’est de retirer la base du pétiole (la partie blanche), qui se constitue sur le bulbe central. C’est en quelque sorte le cœur d’énergie qui permettra au fragment de développer des racines et de nouvelles feuilles.
Le morceau de feuille (rouge sombre) visible sur l’image ci-contre a été planté fin juin dernier, dans de la sphaigne vivante. L’un des problèmes qui se posent dès lors qu’on cherche à effectuer une bouture, c’est de maintenir une humidité suffisamment élevée en sachant que le fragment n’a pas de racines, et donc pas d’organes spécialisés dans l’absorption d’eau !
Ici, la sphaigne a contribué à fournir cette humidité. Le pot étant en plein air, il a été sujet aux fluctuations naturelles de l’humidité de l’air. La température a varié entre 15 et 35°C, avec du soleil entre le milieu de la matinée et le milieu de l’après-midi. Quand la pluie ne le faisait pas pour moi, j’arrosais abondamment par le dessus. Par évapotranspiration de la fameuse mousse verte, un microclimat humide s’est établi près du sol, permettant donc à la feuille orpheline de ne pas sécher.
En écartant la sphaigne, j’ai pu découvrir de nombreuses nouvelles feuilles. Une telle vigueur est fascinante compte tenu de ce qui a été planté à l’origine !
Si vous décidez de tenter une bouture dès maintenant, il faudra soit faire confiance à l’ensoleillement du mois de septembre, soit fournir un éclairage horticole.
Florent