Aujourd'hui je vous présente les créations "Couleurs Zaouli". C'est Christine, sa créatrice, qui répond à mes questions.
C : Un désir. Ou plusieurs. Et comme c’est fréquent, j’ai beaucoup de choses « démarrées » CLF :Votre outil favori ? C : Mes yeux. Et comme ils sont directement reliés au bout de mes doigts, je peux donc dire mes mains aussi… CLF : Quelleétape de la réalisation préférez-vous ? C : Je les aime toutes. Désolée pour cette réponse bateau, c’est la seule qui me vient. CLF :Trois mots maximum pour décrire votre atelier C : “Do not disturb”. Ça c’est pourmon atelier idéal. Mon vrai atelier est, lui, « un affreux capharnaüm » CLF :Exercer un métier d’art est formidable car….. C : Car on est en parti dans la remise en question permanente (inspiration, technique…) : c’est un métier dynamique. Et puis zut, ça c’est le politiquement correct. La réalité politiquement incorrecte c’est qu’on se sent puissant en exerçant son art, et qu’on ne s’en lasse pas. Mais ça, c’est difficile à reconnaître sans passer pour un créateur cosmique à l’ego gonflé à l’hélium… Alors que reconnaître se sentir puissant lorsque l’on crée, c’est précisément un signe d’humilité, ou du moins de lucidité. CLF :Mais l’inconvénient est…… C : Il est difficile de compartimenter sa vie lorsque c’est nécessaire : nous vivons notre métier de façon constante, nous ne pouvons pas vraiment dire « je pose les valises boulot » ou « je pose les valises vie privée » ; il suffit de croiser une source d’inspiration et hop, c’est reparti. Vive les carnets de croquis, j’en ai semé quelques-uns… Et puis exercer un métier d’art c’est additif, autant que le chocolat et la liberté. CLF :Pouvez-vous citer un “crime” contre les métiers d’art ? C : Les dévaloriser, les dénigrer, les considérer comme des non métiers ou de simples occupations oisives déguisées en activité économique. J’ai été confrontée à ce type de commentaires : c’est injurieux, on se sent blessé. CLF : Qu’avez-vous appris sur vous-même à travers vos œuvres? C : J’ai appris à accepter l’échec, ce qui est considérable. J’ai appris à aimer mon monde intérieur et à ne pas en avoir honte, à assumer ma part sombre mais aussi ma part lumineuse. Tout un programme, qui d’ailleurs évolue chaque jour. CLF :Si vous aviez le temps et la possibilité quel autre métier d’art aimeriez-vous explorer ? C : Je me serais bien vue en restauratrice de vieux costumes ou de tableaux, ou costumière pour des films historiques : refaire les pas d’un artiste disparu voici des siècles et qui me regarde de là-haut et lui dire « ça te va ce que j’ai fait ? »… Mais seulement un peu, car j’ai quand même besoin d’expression totalement personnelle CLF :Avez-vous un bon équilibre travail-vie personnelle ? C : Un quoi ??? …. CLF : …oui je sais…c’est rare….(pardon pour l’interruption) C : si on considère que l’équilibre est une alternance d’excès symétriques, alors oui, on peut dire que j’ai quelquefois entrevu cet état nommé « équilibre »…
CLF : Un créateur qui vous épate ? C : J’aime le travail de Tzuri Gueta, CLF : oh !moi aussi, j’adore (pardon pour l’interruption)…euh..oui…alors C : ……je trouve ses réalisations d’une sensualité très vivante, érotique, très ondulante,je suis sidérée de voir ça exprimé par un homme sous cette forme. Ses bijoux me rendent très curieuse de connaître sa démarche et ce qu’il ressent à travers son travail. CLF :Votre prochaine exposition ? C : Maison & Objet qui démarre vendredi, au secours ! CLF :Où peut-on acquérir vos créations?
C : Je n’ai pas la liste sous les yeux mais on peut commencer par la boutique Talents d’Ateliers d’Art de France avenue Niel Paris 17è
-" Explosif" à Lyon - "Accessoir’In" à Lille - "Un air d’Akajou" à Gap - "Les Idées Claire" à Blois - "Les Souris Vertes" au Mans…etc… ainsi que diverses boutiques à l’étranger (Belgique, Espagne, Japon…)
Pour plus d'informations, contact : couleurszaouli(at)gmail.com
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