On attendait Nicolas Cage pour interpréter le catcheur des années '80 Randy "Le Belier" Robinson ; ce sera finalement Mickey Rourke, revigoré depuis "Sin City", qui campera ce combattant des temps modernes… A la lecture du synopsis, "The Wrestler" est loin de plonger allégrement dans la nouveauté ! Aprčs avoir perdu de sa superbe sur les rings, le catcheur Randy "The Ram" Robinson est victime d’une crise cardiaque durant un match mineur. Contraint d’abandonner la discipline, il se retire et tente de vivre au mieux avec une strip-teaseuse et le fils de celle-ci. Toutefois, le goűt de la compétition le rattrape : Robinson rêve de remonter dans l’arčne pour affronter son plus grand adversaire : l’"Ayatollah"…
On se croirait presque dans "De l’ombre ŕ la lumičre" ("The Cinderella Man"), film dans lequel l’excellent Russell Crowe campe le boxer des années '30, Jim Braddock, qui effectua un remarquable Come-back sur le ring. Alors, "The Wrestler" ? Un film perdu d’avance ? Ce serait aller trop vite en besogne & oublier également la présence de Darren Aronofsky derričre la caméra. Avec ses trois derniers films, "Pi" (1999), "Requiem for a Dream" (2001) et "The Fountaine" (2006), ce dernier s’est offert, sans grande difficulté, la réputation d’ętre un metteur en scčne hors normes faisant preuve d’un sens aigu de l’analyse et gratifiant ses réalisations d’une atmosphčre hallucinante (baignée de paranormal et d'une touche de pessimisme).
Pour camper la petite amie "exhibitionniste" de Rourke/Robinson, on retrouvera la charmante Marisa Tomei dans un rôle sans doute peu enclin ŕ éveiller en elle certains tabous… N’oublions pas quand męme qu’elle n’avait pas honte d’exhiber sa physionomie avantageuse dans le dernier Sidney Lumet : "7h58 ce samedi-lŕ".
(Source : "Première")