Comme un vide

Publié le 05 septembre 2011 par Gentlemanw

Non, je ne suis pas une femme, certaines le savent en lisant régulièrement ce blog "au féminin", mais sous la plume, enfin le clavier d'un fantôme mâle. D'autres en doute parfois car je pars dans les contrées du "je" féminin, ou parce que je parle des femmes et de leurs féminités diverses, celles que je vois depuis des années, que je vis en m'intéressant aux autres, en vous regardant, non pas seulement de vos talons fins à vos jolies coiffures, mais j'écoute vos paroles, vos silences et vos histoires, je regarde parfois les battements de vos émotions.

Je suis là, discret et même anonyme, comme ce matin pour la nième rentrée de mes enfants, dans une ville de taille moyenne, entre parents stressés et enfants excités de revoir les copains. J'ai pris ce bain de foule, j'ai vu, j'ai ressenti ce bruit de petits mots polis, de jolies robes comme pour une communion avec l'école, primaire ou maternelle, vous étiez toutes là. Les maîtresses d'écoles, les enseignantes et les professeurs des écoles, appelez-les comme bon vous semble, étaiient radieuses et bronzées. Tout ce petit monde d'enfants heureux sous une météo changeante, couraient, embrassaient les copains, les copines, les enseignantes, une complicité , fruit de l'amour et du travail d'une année précédente, d'une conscience professionnelle mêlée à une réelle vocation. UN brouhahas mélodieux, un grand moment de sourire, oui aussi avec quelques larmes dans les coins, les irréductibles, en général surprotégés par une maman-poule et pleine d'angoisse. 

Puis j'ai pris du recul, j'ai regardé une dernière fois mes enfants, ils s'évadaient déjà dans la cour, un oeil sur les jolies tuniques, sur les nouveaux ventres ronds devant moi, de futurs recrues pour l'école, des mamans épanouies, des parents plus discrets. Et surtout ce silence incroyable en retour sur le parking de l'école, un soudain vide, comme une rupture avec les enfants. C'est cette instabilité, ce moment trop calme qui me vrille le coeur, qui me pousse à une larme. Oui je suis un homme, un homme sensible.

"Juste souffler,

S'évader en restant près de lui,

Reprendre la vie"

Je commencerai cette semaine une nouvelle catégorie d'articles, ils s'appelleront "Femmes et Portraits". Vous pourrez les lire, les relire en cliquant sur dans la liste des catégories, sur le menu de droite. J'aborderai, avec le "je" féminin, une femme et son métier, mais avec différents projecteurs, différentes lumières, sur sa féminité, sa sensualité, sa vie et ses doutes, ses sourires, en relation avec son activité, du moins dans son contexte professionnel.

Merci de votre fidélité.

NYLONEMENT