Il y a quelques jours, je vous présentais ce livre ICI
J'y ai relevé de nombreuses citations. Habituellement, j'achève mon billet par quelques unes d'entre elles, les autres entrant dans la postérité de mon oubli.
Dans ce livre, je ne veux en oublier aucune. Aussi, le seul moyen est de les consigner ici. Démarche donc purement égoïste mais qui je l'espère, sera également pour votre plus grand plaisir !
Toutes ces phrases sont donc de Julien Blanc-Gras...
"Le passeport vous donne les clés de la planète".
"Je savais un peu mieux qui j'étais, quelqu'un capable de débarquer seul en terre inconnue, loin de ses bases, et de créer une situation.
" Rien ne m'empêche de considérer le tourisme comme un cours de géorgraphie à l'échelle 1, et la géographie comme le terreau de toutes les sciences humaines. Sous les cartes, les hommes. La dynamique du monde ne s'appréhende pas dans un fauteuil.. Je ne dois pas traîner, des civilisations s'écroulent au moment où j'écris et d'autres émergeront à la fin de cette phrase".
En évoquant des émigrés kurdes ou autres...
"Je travaillais à l'usine pour pouvoir voyager. Ils avaient beaucoup voyager pour venir travailler à l'usine".
"Je crois qu'il y a deux catégories de gens qui ne sortent pas de chez eux. Dans le premier cas, c'est simple, ça ne leur vient même pas à l'idée. Dans le second, ils n'osent pas, considérant que l'inconnu est dangereux. Il ne faut pas les bâmer. Vu de loin, le monde est effrayant. Je pense qu'en regardant où on met les pieds, nos baskets ne craignent rien"
" Dieu m'intéresse surtout pour ce que les gens en font".
"J'ai connu moi aussi la tentation de l'humanitaire. L'humanitaire n'a pas voulu de moi. Soit. Si je ne peux pas sauver le monde, je le raconterai"
"Des dizaines de mendiants allongés par terre. Ne pas croire qu'ils sont fainéants. Simplement, ils n'ont pas de jambes, ou alors pas de bras. Ces gens là, estropiés passent leur journée à chanter le nom de Dieu.... La foi, c'est ce qui reste quand on a plus de jambes."
"Il est toujours un moment dans la vie d'un voyageur où, passée l'euphorie béate de la découverte, on se surprend à maudire la population locale. Pour sa lenteur, l'aberration de l'organisation, les trous dans la route, la chiasse, bref, pour de mauvaises raisons. Ca passe vite, c'est dans le processus qui conduit à l'amour éternel d'un pays"
"Les prophètes sont au moins d'accord sur un point : la vérité est ailleurs. Ca m'arrange, c'est là que je vais."
"j'ai raté ce jour là, j'ai raté la vague. On relache son attention deux minutes et la vie vous passe à côté sans vous attendre. J'aimerais m'en foutre, je n'y arrive pas."
"Le paradis n'a pas d'adresse. Il se déplace à la surface de la planète pour offrir des moments furtifs à ceux qui savent les saisir."
" Le touriste navigue entre ces humeurs au gré de l'état de son âme. Parfois, il aide. Sa simple présence remplit les estomac. Parfois, il altère, il dénature, ravage les endroits qu'il visite, le plus souvent, par ignorance. Il ne sauve pas le monde, il n'est pas là pour ça. Le touriste finit toujours pas rentrer chez lui."
"Voler en business, c'est être chez soi au coin du feu avec un bon livre et la planète qui défile sous votre hublot".
"Dans les pays corrompus, il est très désagréable d'avoir affaire à des incorruptibles".
"Prendre une photo, c'est prévoir se souvenir du passé dans un futur prochain. Je mitraille, j'archive et je ne regarde jamais. Je pourrais me débarasser de cet appendice inutile".
"J'ai visité Sydney, Montréal, Tokyo, New York et leurs petites soeurs. Qu'en ai-je tiré, passée la jouissance éphémère de la découverte touristique ? Il me faut des voyages plus signifiants. Des voyages qui dépassent ma petite personne".
"Dois-je refuser de donner du travail à des gens qui m'en demandent pour satisfaire ma bonne conscience anticoloniale ? Non, je ne le crois pas. Ce serait préférer l'idéologie au bon sens"
"Retrouver ses amis identiques.... Revenir différent"
"Nous sommes les touristes de luxe de l'évolution, les simples passagers d'une époque. Nous avons visité la Terre, nous l'avons magnifiée et dévastée, nous allons repartir."
"C'est le plus beau paysage que j'aie vu. Ce n'est pas jardin d'Eden. Seulement un endroit à l'écart du tumulte des humains. Nous sommes sur le domaine des arbres et ils sont silencieux."
"On peut dire que nous avons ét bons amis pendant quelques jours."
Ce ne sont que des extraits, mais dont je veux me souvenir. Bien souvent, un extrait perd la saveur qu'il trouve dans son ensemble... Je ne peux que vous inviter à lire ce livre dans son entièreté et à décider quelles sont les phrases que VOUS voudrez en retenir.