Luc Chatel nous trompe. Le service public de L’Education n’est pas la priorité de ce gouvernement, il n’est qu’une variable d’ajustement pour faire des économies… Les expérimentations et autres dispositifs présentés aux médias sont « poudre aux yeux ». exemple ci-dessous : (1)
Des réponses claires proposées par « Europe Ecologie les Verts » :
Le « collège unique » s’enlise – après avoir scolarisé toute une génération ( – 16ans )- à vouloir former une « élite ». Oui, à « l’Ecole Fondamentale » jusqu’à 16ans, avec une nouvelle articulation entre le primaire et le collège. L’absence de sélection et de redoublement implique une autre relation aux savoirs ( tous les savoirs .. ! ). La logique : « qu’un professeur enseigne pendant une heure une matière à une classe qui réunit toute l’année les mêmes élèves qui travaillent pour obtenir des notes qui leur permettront de passer dans la classe supérieure » est remise en cause !
L’arrêt des « suppressions de postes » est immédiat : Rapport de l’IGAEN « Synthèse sur la préparation de la rentrée 2010 » sept 2010 : les options politiques et budgétaires « ne préparent pas totalement l’avenir dans la mesure où elles reposent souvent sur des choix conjoncturels et des solutions provisoires ».
Revoir le statut des enseignants ( 1950 ! ) On ne peut changer l’école que si on réforme le statut enseignant, dans le sens d’une plus grande présence dans l’établissement, ce qui, d’ailleurs, permettrait de reconnaître l’investissement de beaucoup de professeurs, en dehors du strict cadre de leurs cours, qui est une réalité capitale et aujourd’hui ignorée par le système..
Réformer le système des mutations des enseignants pour favoriser la constitution d’équipes stables et donner aux établissements la part d’autonomie nécessaire pour que, dans un cadre national clair, ils puissent définir de vrais projets.
La « carte scolaire » : est une réponse imparfaite. Il est préférable de se situer dans des politiques et des projets éducatifs de territoire. Une partie des « moyens », en particuliers ceux pour les « élèves en difficulté » seront décidés à l’échelle locale …
La formation des enseignants est prioritaire : ( objectif de former 30000 profs par an ). Pas de place ici pour en dire plus …
L’éducation tout au long de la vie… Aujourd’hui 150000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification. L’allongement de deux années de la période d’instruction obligatoire garantira à tous les jeunes de plus de 16 ans une place en lycée. La possibilité de suivre ces deux années de formation générale ou professionnelle jusqu’à 25 ans donnera la possibilité à ceux qui le souhaitent de prendre du recul, au cours d’une période qui doit être investie par les mouvements d’éducation populaire.
Après ce temps de formation, chacun bénéficiera d’un crédit de huit années de formation à suivre tout au long de la vie, avec garantie d’un revenu.
Ce revenu sera garanti d’emblée aux 16-25 ans, à travers un revenu universel d’autonomie, mis en place en cinq ans.
Le contrôle continu au BAC : Mais le problème du bac est bien plus profond : privilégiant la mémoire et la capacité de restitution en temps limité, et ce sur des savoirs strictement délimités, il ne permet pas d’évaluer les qualités de créativité, de coopération, de curiosité et d’esprit critique, autrement plus utiles dans l’enseignement supérieur, auquel il donne accès. Plus grave, il oriente toute la pédagogie en amont vers des exercices de mémorisation et de restitution.
Le contrôle continu n’est donc qu’une petite partie de la solution. Dans le cadre d’un lycée modulaire, une partie du diplôme pourrait être obtenue par un système d’unités capitalisables, le reste ayant la forme de la présentation de travaux personnels ou collectifs et d’une ou deux épreuves ponctuelle(s) transdisciplinaires.
(1) Poudre aux yeux : Exemples : Le dispositif « cours le matin, sport l’après-midi ne concerne que 0,14 % des élèves. Les « internats d’excellence » n’accueillent que 0,6 % des boursiers… Idem pour (dispositif CLAIR contre la violence, promotion des langues ou des sciences…)