Il semblerait que l’ancien président de la République Jacques CHIRAC ne puisse assister au procès, qui s’ouvrira demain, qui devrait juger si des emplois fictifs existaient du temps où il était maire de Paris et, si oui, établir ses responsabilités.
On peut dire beaucoup de choses sur ce procès : l’ancienneté des faits présumés, l’âge et l’état de santé de Jacques CHIRAC et, par humanité, être tenté de passer l’éponge, de suggérer un classement sans suite, d’autant plus qu’il y a eu un accord entre la Ville de Paris, l’ancien président et son ancien parti qui a réglé, au moins en partie, le préjudice financier subi à l’époque.
Pourtant, pour une bonne administration de la justice, il ne faut pas renoncer.
Ce procès doit avoir lieu, d’autant plus qu’il ne se tient qu’en 2011 car il ne pouvait en être question plus tôt du fait de l’immunité présidentielle dont bénéficiait Jacques CHIRAC jusqu’en 1995 et qu’il serait totalement inique que cette immunité puisse permettre d’échapper à la justice pour des faits non concernés par la période qu’elle couvre.
Que Jacques CHIRAC ne puisse participer à son procès pour des raisons de santé est tout-à-fait possible, comme cela peut arriver à tout justiciable.
Mais si, effectivement, Jacques CHIRAC n’est plus en mesure de se présenter devant le juge du fait de l’altération des ses facultés intellectuelles, qui osera poser la question de savoir s’il peut encore rester membre du Conseil Constitutionnel, dont il est membre à vie et de droit, et toucher plus de 12 000 €uros d’indemnités mensuelles ?
L’Etat français doit-il continuer à lui octroyer des collaborateurs, des personnels de sécurité en nombre ? Passe encore pour la voiture et le chauffeur, mais tous les autres avantages ?
Qui osera poser la question, et qui osera nous dire quel coût exact supportent les contribuables français, et quelle part de cette charge n’est plus justifiée ?