Sinon, il y a la rentrée scolaire, littéraire, sociale... dont les magazines font rituellement leurs "marronniers".
Il y a aussi la rentrée politique : celle-ci peut même être festive ! Du côté économique, on a le sentiment que cela ne s'arrête guère. Un peu comme un mouvement perpétuel dont le balancier viendrait scander, d'un côté, les millions d'euros qui grossissent toujours plus l'escarcelle des nantis, et de l'autre, la misère grandissante que certains tentent de banaliser, craignant, sans doute, les Indignés toujours plus nombreux et actifs aux quatre coins de la planète.
Mais à chaque rentrée, on voit poindre des actualités qui relancent un vieux sujet, viennent réveiller un vieux rogaton, et, sortis de la torpeur (toute relative !) des vacances, nous voilà propulsés dans le rythme quotidien de nos occupations, de nos obligations. Mais après quoi courrons-nous ainsi, besogneux que nous sommes ? A moins que notre course effrénée ne s’explique par l'angoisse de perdre le fil de notre existence, amarré tant bien que mal au paquebot de la société qu'on nous impose. Certains savent en effet agiter le chiffon rouge du chômage et de sa descente aux enfers programmée, afin que le bon peuple, celui qui a encore la chance de travailler, se taise et se satisfasse de ce qu'il est et de ce qu'il a... Si certains pouvaient même devenir la courroie de transmission du pouvoir, ce serait parfait.
Le choix que nous n’avons pas doit être compensé par une vigilance accrue de tous les instants et à tous les niveaux. Indignons-nous, certes, et dénonçons !
Mais questionnons aussi les prétendants au pouvoir, de sorte que les « rentrées » prochaines soient moins douloureuses pour les plus fragiles d’entre nous.