Dès les premiers accords de Wound Me, on s’aperçoit que la rythmique y sera particulièrement présente, accompagnant cette voix que l’on découvre assez rapidement – comme c’est le cas, d’ailleurs, dans les autres chansons. Le refrain y est pensé mais vient naturellement (« wound me, kill me, leave me, about me, forget me, erase me, jack me … »), et l’on comprend alors que la mélodie est quelque chose d’important aux yeux des membres du groupe. Dubai sonne comme un tube, avec des percussions dinstinctes et un solo de guitare aigü façon sixties – encore une fois -, ici aussi servi par une mélodie marquée.
Telling Stories débute comme le ferait un « il était une fois » de conte pour enfant, illustré par de petits sons cristallin, clairs et finalement, enfantins, alors que la voix du groupe se perdra davantage parmi son accompagnement dans le refrain de Be Like You, sans pour autant que cela ne dérange un ensemble toujours harmonieux. Behing My Back ferme la danse de ce que l’on espère être les présentations du groupe, avec un rythme plus saccadé et syncopé que pour les petites précédentes, éternellement escorté par une mélodie qui semble intouchable et une voix féminine sur fond de synthé léger, donnant envie d’en apprendre davantage sur ce groupe et donc de voir jusqu’où leur sens des mélodies colorées et des sonorités les mènera.
Cold Cold Caribbean est donc un essai prometteur et avant tout efficace, dévoilant un chant posé et soigné, des sonorités sixties, un ensemble faisant penser à ce qu’un Jack Johnson aurait pu faire avec plus d’imagination, et des refrains que peut-être, un jour, un public entier reprendra, un sourire affiché sur les visages qui le composent. En Belgique, mais pas que...