Cette étude menée par l'Université de Toronto montre que les personnes qui recourent aux méthodes plus invasives anti-vieillissement comme les injections de Botox ou la chirurgie, sont considérées de manière plus négative que celles qui utilisent des techniques plus douces ou plus naturelles comme la protection solaire ou des crèmes pour le visage. Les jeunes adultes en particulier se montrent les plus négatifs sur ces méthodes. Des conclusions pubiées dans l'édition de juillet du Journal of Gerontology: Psychological Sciences.
"Ces résultats, malgré la rapide croissance de l'industrie cosmétique et des techniques anti-âge, montrent que la dissimulation de l'âge n'est pas encore universellement acceptée", résume l'auteur principal et professeur associé Alison Chasteen. "Un résultat important parce qu'il montre que malgré une tendance à vouloir paraître jeune dans la société, les conséquences sociales de la lutte contre les signes du vieillissement peuvent être négatives, en particulier lorsque cela s'apparente à de la dissimulation."
La première étude a évalué les réactions de 122 jeunes adultes (âge moyen 19 ans) et 123 adultes plus âgés (âge moyen 70 ans) face à des participants d'âge moyen (50 ans) ou plus âgés (60 à 70 ans) qui avaient utilisé des méthodes douces (crèmes pour le visage) ou plus invasives (Botox).
L'étude a également apprécié la perception d'une « vanité » chez ces adultes d'âge moyen ou plus âgés en fonction de leur groupe d'âge et de la méthode anti-âge utilisée.
Les jeunes plus critiques que les plus âgés, surtout sur les techniques invasives : L'étude constate que les adultes âgés ont une image plus positive que les plus jeunes, envers les personnes, qui, en général, ont recours aux techniques anti-vieillissement, quelles qu'elles soient. Les deux groupes considèrent néanmoins plus favorablement les méthodes douces ou naturelles que les méthodes plus invasives et les personnes d'âge moyen sont considérées, par les 2 groupes, comme plus typiques des adeptes des techniques anti-vieillissement. En bref, ces techniques, dans l'esprit des plus jeunes comme des plus âgés seraient bien réservées aux adultes d'âge mûr.
Quand le botox donne une image plus froide, voire plus vaniteuse : Une seconde étude a élargi la fourchette d'âge. Un total de 51 jeunes (moyenne d'âge de 19 ans) et de 49 adultes âgés (moyenne d'âge de 70 ans) ont été assignés de façon aléatoire pour donner leur impression sur 2 groupes d'âge (40 ans et 60 ans) de participants qui avaient eu recours soit à la prévention solaire, soit aux crèmes pour le visage, soit au botox soit au lifting frontal. Cette seconde phase confirme les résultats de la première, mais aussi que les jeunes adultes perçoivent comme plus froides et plus vaniteuses les personnes qui se sont engagées dans des procédures invasives et d'autant qu'elles sont d'âge moyen, que les personnes qui utilisent des méthodes d'entretien. Selon les chercheurs, c'est cette tentative de dissimulation de l'âge qui est mal perçue.
Sources: Journal of Gerontology: Psychological Sciences on July 12 Sci Soc Sci (2011) doi: 10.1093/geronb/gbr063 First published online: July 11, 2011 “Age and Antiaging Technique Influence Reactions to Age Concealment” et University of Toronto « U of T research shows anti-aging techniques not yet viewed as acceptable” (Visuels © Igor Mojzes - Fotolia.com)
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