Gros plan sur le Festival de Deauville

Publié le 04 septembre 2011 par Generationnelles @generationnelle

La 37° édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville s’est ouverte le vendredi 2 septembre.

Pendant dix jours, la station balnéaire deviendra la plus américaine des villes françaises et mettra à l’honneur le meilleur du cinéma indépendant outre-Atlantique.

Le coup d’envoi de cette édition a été donné avec la projection de « La couleur des sentiments » de Tate Taylor. Le film retrace l’histoire de deux domestiques et d’une journaliste travaillant à l’écriture d’un livre destiné à bousculer les règles sociales dans l’Amérique raciste des années 60.

Olivier Assayas présidera un jury éclectique composé de personnalités provenant de tous les milieux artistiques. On y retrouvera ainsi les comédiennes Nathalie Baye et Chiara Mastroianni, la réalisatrice Claire Denis, le compositeur Nicolas Godin, le chorégraphe Angelin Preljocaj, l’écrivain Jean Rolin et le comédien Bruno Todeschini.

Ils auront la lourde tâche de départager les quatorze films en compétition pour trouver le successeur de « Mother & Child », Grand Prix en 2010. « Drive » de Nicolas Winding Refn, « Restless » de Gus Van Sant ou encore « The Conspirator » de Robert Redford seront quant à eux présentés en avant-premières. « The Artist », film muet de Michel Hazanavicius qui a valu à Jean Dujardin un prix d’interprétation à Cannes en mai dernier, sera projeté en clôture du festival.

Le festival sera par ailleurs ponctué de nombreux événements.

Plusieurs hommages seront ainsi rendus à des personnalités marquantes du cinéma telles que Blake Edwards (réalisateur de « Diamants du canapé » et « Victor Victoria »), Shirley MacLaine (« Deux sur la balançoire » et « La garçonnière) et Naomi Watts (« Mulholland Drive » et « 21 grammes »).

Pour la première fois cette année, le festival donnera carte blanche à Jean-Charles de Castelbajac pour partager avec le public ses goûts en matière de cinéma. Le couturier présentera donc une sélection de films américains parmi lesquels figureront « Cargo » des frères Coen ou « La nuit du chasseur » de Charles Laughton.

Autre nouveauté, le prix « Le Nouvel Hollywood » sera décerné lors de cette édition. Destiné à saluer le talent de comédiens représentant l’avenir du cinéma américain, il sera remis à Ryan Gosling et à Jessica Chastain.

Mais le festival de Deauville n’est pas uniquement consacré aux films.

Pour la deuxième année, les séries télévisées seront également au centre de toute les attentions à travers la sélection « Deauville Saison 2 ».

« Borgia » sera ainsi présentée en avant-première internationale alors que des épisodes inédits de « Justified », « Episodes », « The Chicago Code » et « The Killing » seront proposés aux festivaliers. Shawn Ryan, créateur de « The Chicago Code » et Tom Fontana, créateur des « Borgia » animeront chacun une masterclass.

Bénédicte de M.

 

La sélection :

Trust (David Schwimmer) :

Chez eux, en banlieue, Will et Lynn Cameron se sentent en sécurité. Dans leur maison, la nuit, ils dorment avec le sentiment que leurs trois beaux enfants sont parfaitement protégés. Lorsque Annie, leur fille de quatorze ans, se fait un nouvel ami sur Internet – Charlie, un garçon de seize ans rencontré sur un forum de discussion – ses parents ne s’inquiètent pas. Ils se disent qu’il est normal que des adolescents échangent grâce aux nouvelles technologies. Après plusieurs semaines d’échanges en ligne, Annie se sent de plus en plus attirée et fascinée par Charlie, même si elle réalise peu à peu qu’il n’est pas ce qu’il prétend être.

Yelling To The Sky (Victoria Mahoney) :

Alors que son noyau familial se disloque, l’existence déjà instable de Sweetness O’Hara, une adolescente métisse de dix-sept ans, devient encore plus difficile le jour où elle est prise pour cible par des élèves violents de son lycée. Elle doit dorénavant trouver le meilleur moyen de se défendre et prendre sa vie en main, chez elle, comme à l’école, dans un quartier où sa survie semble incertaine.

Another Happy Day (Sam Levinson) :

Une comédie sur des ex en guerre, des tantes hystériques, des ados désaxés… et le mariage qui les réunit tous… pour le meilleur et pour le pire.

Take Shelter (Jeff Nichols) :

Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d’une tornade l’obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l’incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l’habite…

Another Earth (Mike Cahill) :

Rhoda Williams, brillante jeune diplômée en astrophysique, rêve d’explorer l’espace. John Burroughs est un compositeur au sommet de sa carrière, dont la femme attend un deuxième enfant. Le soir où une autre planète semblable à la Terre est découverte, la tragédie les frappe et les vies de ces étrangers deviennent inextricablement liées l’une à l’autre.

En secret (Maryam Keshavarz) :

Atafeh et sa meilleure amie Shireen fréquentent les soirées branchées du Téhéran underground. Elles essaient de profiter au mieux de leur jeunesse quand Mehran, le frère et complice d’Atafeh, devient membre de la police des mœurs. Alors qu’il désapprouve sévèrement leur besoin de liberté, Mehran tombe amoureux de Shireen. Ses sentiments vont vite tourner à l’obsession et mettre à l’épreuve l’amitié des jeunes filles.

The Dynamiter (Gordon Matthew Sumner) :

L’été est arrivé à Glen Allan dans le Mississippi. Robbie, un adolescent de quatorze ans, n’est pas d’humeur à se réjouir des vacances. En proie à une crise d’angoisse, sa mère a une nouvelle fois quitté le domicile familial et il doit dorénavant s’occuper, avec sa grand-mère, de son demi-frère. Lorsque Lucas, le frère aîné de Robbie, revient à la maison, c’est presque une vraie vie de famille qui débute pour le garçon.

Jess + Moss (Clay Jeter) :

Jess, dix-huit ans, et Moss, douze ans, sont deux petits-cousins qui passent l’été dans les champs de tabac brun de l’ouest rural du Kentucky. Sans membre proche de leur famille à qui se confier, ni d’amis de leur âge avec qui jouer, ils sont tout l’un pour l’autre. Ils se risquent à explorer de profonds secrets et à espérer un futur, confrontés à la peur de se retrouver seuls, d’être ainsi livrés à eux-mêmes et de connaître des jours sans lendemain.

On the Ice (Andrew Okpeaha MacLean) :

Qalli et Aivaaq, deux adolescents de la communauté Iñupiaq, mènent une vie sans histoire dans une petite ville isolée du nord de l’Alaska. Un matin tôt, ils décident de partir à la chasse aux phoques avec James, un de leurs amis. Une dispute éclate entre les trois garçons et se termine par la mort accidentelle de James. Liés par ce sombre secret, les deux adolescents inventent mensonges sur mensonges afin de ne pas éveiller les soupçons de leur communauté.

Terri (Azazel Jacobs) :

Elevé par un oncle souffrant, tête de turc de ses camarades et ignoré par ses professeurs, Terri s’est résigné à être un outsider et vit reclus dans sa solitude. Sa rencontre inattendue avec le proviseur adjoint de son lycée, qui voit en lui l’adolescent qu’il était autrefois, va bouleverser son existence et lui faire découvrir que la vie peut être aussi faite de joie et de partage.

Return (Liza Johnson) :

De retour de l’armée, Kelli aspire à retrouver une vie normale dans la petite ville industrielle qu’elle a toujours connue. Elle repense avec nostalgie aux petites joies du quotidien mais elle s’aperçoit progressivement qu’elle ne reconnaît plus son environnement familier. Ses amis lui témoignent leur affection mais semblent préoccupés par des détails insignifiants. Ses enfants réclament une attention constante qu’elle n’est plus en mesure de leur donner et, malgré ses efforts, son mari ne parvient pas à comprendre ce par quoi elle est passée. Alors que son monde s’effondre autour d’elle, elle se marginalise de plus en plus.

Detachment (Tony Kaye) :

Henry Barthes est un professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement.

All she can (Amy Wendel) :

Bienvenue à Benavides au Texas, une bourgade dans laquelle des filles menues peuvent soulever 280 livres de fonte, où des recruteurs de l’armée traînent dans les couloirs des lycées et où une communauté d’Américains d’origine mexicaine, patriote et présente sur place bien avant l’existence du Texas, lutte pour surmonter les difficultés économiques. Luz est une adolescente qui veut quitter cet endroit et l’haltérophilie est son ticket de sortie.

Without (Mark Jackson) :

Sur une île boisée très isolée, Joslyn devient aide à domicile auprès d’un vieil homme en état végétatif, cloué sur un fauteuil roulant. Elle n’a pas de réseau de téléphone, pas d’accès à Internet et a été exclue du lycée pendant un an. Traversant une douloureuse épreuve personnelle, elle oscille entre le réconfort qu’elle pourrait trouver en compagnie du vieil homme et la sensation de peur et de suspicion qu’il lui inspire. Jour après jour, son quotidien solitaire la pousse à s’interroger sur la sexualité, la culpabilité et l’abandon.

Francis Ford Coppola

Les premières hors compétition :

Le Roi Lion 3 D (Roger Allers et Rob Minkoff)

Fright Night (Craig Gillespie)

Drive (Nicolas Winding Refn)

The Conspirator (Robert Redford)

Restless (Gus Van Sant)

Echange standard (David Dobkin)

Crazy, Stupid, Love.(John Requa , Glenn Ficarra)

Too Big to Fail (Curtis Hanson)

Dark Horse (Todd Solondz)

Bringing up Bobby (Famke Janssen)

Les hommages :

Francis Ford Coppola (invité d’honneur)

Blake Edwards

Danny Glover

Shirley MacLaine

Todd Solondz

Naomi Watts

Prix Le Nouvel Hollywood :

Jessica Chastain

Ryan Gosling

Carte Blanche à Jean-Charles de Castelbajac :

Arsenic et vieilles dentelles (Frank Capra)

Le grand sommeil (Howard Hawks)

La nuit du chasseur (Charles Laughton)

La prisonnière du désert (John Ford)

Macadam Cowboy (John Schlesinger

Edward aux mains d’argent (Tim Burton)

Film d’ouverture :

La couleur des sentiments (Tate Taylor)

Film de la soirée du palmarès :

The Artist (Michel Hazanavicius)

Deauville saison 2 :

Borgia

Episodes

Justified

The Chicago Code

The Killing

Photos: Guy Isaac

Sources : dossier de presse du festival,
www.allocine.fr, www.festival-deauville.com.