Damages: 4.06/4.07 Add that Little Hopper to Your Stew & I'm Worried About My Dog
J'ai été finalement un peu déçu qu'on ait troqué l'intrigue d'une Catherine leucémique au potentiel dramatique énorme pour Patty contre une prévisible dispute avec Michael autour de sa garde. Je ne suis néanmoins pas mécontent que Michael ait refait surface, ayant été un peu dérangé que son intrigue s'évapore dans les précédents épisodes. Le retour aurait juste gagné à être moins brutal. Je crois sinon volontiers Patty quand elle lui dit qu'oser l'affronter au tribunal lui vaudrait une sévère humiliation et c'est bien pour ça que je suis sceptique quant à ce que ça pourrait donner. A moins qu'une surprise change la donne? En tout cas, en attendant, les confrontations entre les deux personnages sont plutôt de bonnes facture et je dois reconnaître que l'acteur qui joue Michael est devenu bien plus convaincant... mais on est loin du niveau de Glenn Close bien sûr. On peut par ailleurs voir dans le retour de Michael une bonne façon d'amener le thème de l'héritage. Tout est ainsi suggéré, que ce soit à travers une nouvelle séance de thérapie de Patty ou par contraste avec son fils prodigue, pour faire comprendre qu'Ellen serait celle à qui Patty serait plus encline à tout léguer.
Le retour du flashforward m'a fait plaisir même si dans le premier épisode, il ne révèle aucune nouvelle information. Il servait davantage à insister sur la bien trop grande implication d'Ellen dans son affaire puisque se focalisant davantage sur elle. Dans le deuxième épisode quelques réponses ont en revanche été données. Malheureusement, elles ne se sont pas toutes révélées satisfaisantes. C'était attendu, c''est donc bien Chris qui est l'homme torturé. J'aurais préféré que la série ne se montre pas aussi prévisible mais soit... le petit garçon qui le découvre dans sa cellule s'avère sinon être le mystérieux locataire de Boorman et ça c'est déjà plus intéressant. On en sait toutefois pas plus sur son implcation dans la torture Chris mais il est clairement souligné qu'il est lié au passé de Boorman, ce qui permet plutôt bien de reporter toute l'attention dessus.
Après m'avoir un peu déçu en début de saison, Erickson est enfin en train de prendre l'envergure qu'on peut attendre d'un adversaire de Patty dans Damages. Si toute son histoire d'achat de propriété compromise peut paraitre un peu déconnectée du reste, elle a servi à creuser le personnage et à montrer toute l'immoralité et la cruauté dont il est capable. Il se présente dès lors bien comme un homme pour qui la fin justifie les moyens. Ce portrait sombre est néanmoins complexifié par des remords concernant la torture de Chris, qui l'accablent jusque dans ses rêves. Mais une fois confronté au manque de collaboration du jeune homme, ces remords sont vite balayés, Erickson se chargeant lui même du passage à tabac, dévoilant toute sa bestialité. La séquence est assez poignante, avec un John Goodman impressionnant, mais surtout, elle tranche par rapport aux scènes antérieures où le personnage se montrait si paternel avec ses fils. Il est donc encore une fois rendu clair que la volonté est de dresser de lui un portrait plus nuancé.
En conclusion, deux épisodes dont on peut se réjouir du sens du détail et du suspense retrouvé. Sans oublier les toujours incroyables performances du cast, avec notamment un John Goodman très en forme.