L'intégrale
de L. J. SMITH
Michel Lafon,
2011, p. 633
Première Publication : 1994
Pour l'acheter : Un jeu interdit
Lisa Jane Smith (connue également comme Ljane Smith, Lisa Smith ou L. J. Smith) est une écrivaine américaine vivant en Californie. Ses livres sont destinés aux jeunes adultes et combinent une multitude de genres : horreur, science-fiction, fantasy, romanceWikipedia.
Mon Résumé : ' Un Jeu interdit contient les trois tomes de la trilogies mais, quinze jours après ma lecture, ayant oublié un grand nombre d’éléments, je suis incapable de vous parler de chaque tome séparément (complètement oublié le deuxième, gros trou noir !), vous aurez donc un résumé « global » de cette histoire.
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Ses amis arrivent et s’installent bientôt autour de la boîte. Tous les sept acceptent les règles du jeu et les suivent à la lettre… Ils se réveillent dans une maison inconnue, sont rapidement séparés et doivent affronter chacun de leurs cauchemars avant de rejoindre la sortie… Julian le maître du jeu - et accessoirement vendeur de la boutique - l’a décidé ainsi et n’est pas du tout prêt à les laisser filer !
Mon Avis : '
Lorsque Camille de chez Michel Lafon a proposé Un Jeu interdit en partenariat, j’étais assez tentée mais n’ayant pas assez de temps devant moi, j’ai préféré laisser la place à d’autres. Quelques jours plus tard, Mélo lançait une annonce : n’ayant pas réussi à accrocher aux premières pages, elle proposait d’envoyer le livre à quelqu’un d’autre… et je me suis manifestée. Merci encore de m’avoir fait parvenir ce petit pavé !
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Non mais, pourquoi une fille de riches irait dans les mauvais quartiers pour acheter un jeu de société pour l’anniversaire de son chéri ? Quelle jeune adolescente normalement constituée achèterait un jeu de société alors qu’elle veut faire une méga teuf inoubliable (je dis ça, mais personnellement, j’adore les jeux de société !) ? Et une fille qui a de l’argent a revendre qui plus est ! Elle n’avait qu’à téléphoner et louer les services du groupe de rock à la mode, non ?
Cette première invraisemblance n’est malheureusement pas la seule que contient cette intégrale, la plus belle étant sans doute la raison d’agir de Julian, le grand méchant. Attention, je spoile dans la phrase qui suit : mais quelle histoire d’amour complètement surréaliste et absolument incroyable (dans le premier sens du mot « qu’il n’est pas possible de croire », et non avec la connotation positive du « waouh ! Incroyable ! »). C’est tellement mal amené et traité que ce n’est juste pas possible ! L’idée aurait pu être intéressante (entendons-nous bien, la fleur bleue que je suis adore les amours impossibles), mais là, non. C’en est presque ridicule. Re spoile : Julian, le méchant homme des ombres est amoureux de Jenny l’héroïne depuis qu’elle est gosse (limite malsain cette histoire) et pour lui prouver son amour, l’enferme avec ses amis dans le manoir de l’horreur… mais… Gnié ?! Les apparitions de Julian auraient pu être intenses, mais je n’ai pas compris sa façon d’agir avec Jenny. Surréaliste, je vous dis !
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Pour continuer du côté négatif de la chose : le côté « horrifique » de l’histoire n’en est pas un. L’idée de mettre en scène les cauchemars (du moins dans le premier tome) et ensuite des jeux effrayants, même si ce n’est pas très original, peut être vraiment sympa ; encore faut-il que ce soit impressionnant. Mais qu’est-ce que c’est que cette idée de chambre en désordre ? C’est quoi ce cauchemar de fillette ?! C’était pourtant bien parti avec celui de Dee, j’ai cru que L.J. Smith allait nous offrir quelque chose d’intense, mais non… elle stoppe les choses alors qu’elles deviennent intéressantes et conclut dans la facilité. Tout est trop lisse, trop facile.
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Si j’ai trouvé la plume (enfin la traduction française) de L.J. Smith fluide, je l’ai surtout trouvé simpliste, sans vocabulaire et sans émotion. Comme dit plus haut, les personnages sont toujours traités avec les mêmes adjectifs, les descriptions sont vraiment minimales et sans profondeur (je retiens les termes « miel » et « mousse » pour qualifier Jenny, deux mots qui reviennent bien trop souvent et qui sont d’un cliché…). Certains passages sont bons, je le concède bien volontiers ; je pense notamment au moment où Jenny est ensevelie dans une grotte et l’eau monte… Plutôt flippant et réaliste, mais les passages aussi émotionnellement forts sont bien trop rares pour relever le niveau général. Les dialogues ne m’ont pas paru bien finauds, surtout lorsque Julian s’exprime, mais passe encore. L’utilisation de la première personne aurait peut-être permis d’approfondir un peu la personnalité de Jenny, parce que là, cette troisième personne qui suit le point de vue de l’héroïne est trop distante. Au lieu de s’attacher au narrateur (si Smith avait utiliser la première personne), on ne ressent d’empathie pour aucun des huit adolescents ; dommage.
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En revanche, même si tout est trop léger, le rythme est plutôt bon (à part peut-être dans le second tome, mais comme je n’ai aucun souvenir de ce qui s’y passe…). Je veux dire par là que ça se lit vite, sans réel temps mort. Je pense que les lecteurs jeunes et ceux qui sont moins ronchons que moi, trouveront cette lecture agréable et l’engloutiront rapidement. Si l’on ne cherche pas la petite bête, cette lecture peut être divertissante. Mais quitte à lire du « jeunesse », je sais que d’autres auteurs offrent non seulement du divertissement, mais également de la qualité.
Je précise que cet avis - un peu sec - n’engage que moi et que la plupart des autres lecteurs semblent avoir apprécié ce Jeu interdit… Faites-vous votre propre avis !
Les Petits [ + ] : Une idée de base pas forcément très originale (on pense d’emblée à Jumanji) mais qui reste divertissante. Huit personnages « principaux », il y a moyen d’en trouver un auquel s’attacher (enfin, si vous êtes moins « insensibles » que moi !). Si on fait une lecture de surface, c’est plutôt divertissant et simple à lire. Les trois tomes rassemblés en un seul, pas besoin d’attendre pour la publication des suivants.
Les Petits [ - ] :Des invraisemblances dans l’histoire (l’élément déclencheur est surréaliste, sans parler de l’histoire d’amour impossible…). Des personnages trop stéréotypés et mono-caractéristiques. Une histoire qui est censée être « horrifique » mais qui ne l’est que bien trop rarement. Un style vraiment très simpliste voire pauvre, l’auteure utilise toujours les mêmes termes pour qualifier ses personnages.