C'est certainement mon quatrième ou mon cinquième billet sur les résidences de tourisme et l'immobilier défiscalisé. Mais ce coup ci, si j'y reviens, c'est de la faute de Seb Musset et de son très bon billet d'hier, l'arnaque tranquille, que vous trouverez ici.
Rien de nouveau pour les lecteurs de ce blog, mais je vous en livre mes passages préférés parce que Seb Musset se lâche et qu'il écrit mieux que moi:
"nous retrouvons nos « Robien de la colère » désemparés sur le parking de la bâtisse immonde au milieu de nulle part dans laquelle ils achetèrent les yeux fermés, sans même s’y rendre, une parcelle surpayée et décrépie que personne n’habite"
ou encore:
"pour bénéficier des avantages fiscaux, il faut établir un bail commercial avec le gestionnaire (parfois la filiale du promoteur). Il n’y a pas de rapport entre le propriétaire et le locataire (c’est même vendu comme un avantage sur la publicité). Une fois les protagonistes isolés, la combine est simple. D'un côté, un promoteur-gestionnaire avec son étude de marché vite faite : acheter un terrain pas cher et trouver rapide du pigeon pour vendre du béton mal torché. De l'autre, un con qui veut payer moins d'impôt. Et au milieu, roule un intermédiaire."
"Quant au locataire, il a été ignoré à chaque stade du montage... euh de l’arnaque."
Bien sûr à chaque point de ce montage... euh de cette arnaque, on néglige complément les villes et villages dans lesquels on bétonne. Je ne vais pas reparler de la qualité des équipements ou du fait que les entreprises locales ne sont pas sollicitées.
En fait c'est comme si on installait une énorme pompe à fric qui siphonne les loyers hors des vallées où ces résidences de tourisme se sont construites. Oh bien sûr il y a quelques nouveaux emplois précaires pour faire tourner la boutique mais le gros des revenus locatifs repartent vers les villes, où paradoxalement ils manquent de logements sociaux!
Et bien Non... il vaut mieux construire une remontée lourde... baisser la fiscalité locale? ça serait du grand n'importe quoi!