Genre : Série tv belge dramatique créée par Marc Punt et Guy Goossens.
Année : 2004.
L’histoire : Le parcours de quelques femmes démarchées en Lituanie par un patron de boîte de nuit anversois
A propos de la série :
Cette saison compte 10 épisodes de 40 minutes.
Amnesty international a utilisé certaines séquences de cette série pour illustrer des messages diffusés dans des pays d'Europe, particulièrement de l'Est, pour prévenir les jeunes filles de ce genre de pratiques.
Critique de Ber :
Série qui dénote tout de suite par son côté ultra réaliste. Il est franchement intéressant de voir les réelles motivations de ces ressortissantes russes cherchant un meilleur avenir. Loin d’être de sombres idiotes, chacune se méfie de ces étrangers leur promettant monts et merveilles, mais l’appât du gain et l’envie de quitter leur milieu misérable annihileront leurs ultimes scrupules à signer un contrat rédigé en grec !
La réalité des choses va vite leur exploser à la figure (lap dance, prostitution ou autre service d’escort girl !) et les réactions vont varier du tout au tout. Entre celle qui s’allie au patron pour manipuler le groupe, la jolie blonde qui refusera de s’offrir jusqu’au bout ou encore l’une ou l’autre qui vont se prendre au jeu, la série a de la matière en réserve. Un tout bon point pour le casting belge (les gérants du club 69 donc) qui nous a trouvé des tronches d’acteurs pas possible qui allient sans la moindre difficulté le patibulaire au malsain.
On sent le programme hyper documenté, ce qui ne nous révolte encore plus. Au-delà de la violence et du sexe inhérent à ces milieux interlopes, on est assez interloqué lorsque les gestionnaires du club revendent« leurs marchandises » en un claquement de doigt. Le trafic de prostituées se transforme rapidement en traite d’être humain.
On peut reprocher une petite baisse d’intensité à mi-série mais les soucis de fin de saison du club(avec la gente policière) va refaire monter la pression. Le clan Dockx-Van Mechelen va vraiment déguster dans l’épilogue. Comme une punition à leurs ignobles agissements. La trahison de la plus proche lieutenante du gérant confine à la tragédie grecque (tiens, tiens à nouveau les îles hélléniques!) .
Une série qui dénonce intelligemment en montrant les choses crument. Faut aussi lui reconnaître un côté précurseur lorsqu’on voit auj. poindre un nombre important de série tv sur le sujet : les britanniques nous offrent « Journal intime d’une call girl » tandis que la France s’encanaille même sur deux tableaux avec « Pigalle,la nuit » et « Maison close » !
Note : 15,5/20