Les familles des disparus forcés de Constantine sont revenues, encore une fois, à la charge en organisant, jeudi dernier, un sit-in devant le cabinet du wali. Un mouvement de protestation qui marque la célébration de la Journée mondiale des disparus forcés, décrétée le 30 août de chaque année, par les Nations Unies et coïncidant avec l?Aïd El Fitr en Algérie. Dans un communiqué remis à notre bureau, l?association des familles des disparus forcés tient à rappeler aux hautes autorités du pays ses souffrances durant plus de 18 ans après avoir perdu un fils, un mari ou un père. «Où sont ces milliers de nos enfants dont la disparition a été confirmée par des procès-verbaux officiels et dont on ignore encore les motifs de leur enlèvement, ni la nature des délits qu?ils ont commis et sur quelle base juridique ont-ils été condamnés, alors que leur sort demeure encore inconnu», s?interrogent les rédacteurs du communiqué. Ces derniers, qui dénoncent le black-out total entourant la question des disparus forcés, demandent «la mise en place de commissions d?enquêtes pour révéler toute la vérité sur le sort de leurs parents et lever le voile sur les conditions de leur disparition».