Les grandes déclarations consistant à moraliser le capitalisme ont très vraisemblablement fait leur temps. Le socialisme dans lequel beaucoup d’espoirs ont été placés, et qui, faute de mieux, continue d’être la seule hypothèse acceptable par défaut, risque de tourner court, définitivement, si la notion de bien public continue d’être dévoyée au profit de combines et stratégies à court terme, partisanes et cupides. Le temps est-il venu de penser plus radicalement ? L’histoire le dira et j’espère seulement qu’elle s’abstiendra d’être trop sinistre.
En attendant, il faut bien survivre tout en essayant de concevoir un « après » au capitalisme finissant. Toute nouvelle évaluation devant cependant être globale, «intégrant des données économiques, sociales, culturelles et ce qui est nouveau environnementales. (…) incluant évidemment « le principe de l’élargissement le plus achevé de la démocratie (…)».
Il faut donc survivre à un système autant qu’à ce qu’il implique au plan des pratiques sociales, certaines étant plus détestables ou évitables que d’autres, (autre façon d’introduire la notion de désobéissance civile), et posant la nécessité d’un distinguo à faire entre corruption-pouvoir-richesse, et transgression-dépendance-pauvreté.
Elément de réponse dans la note intitulée «La transgression, modèle économique alternatif pour les pays pauvres»
De toute évidence, solder les comptes du capitalisme, reviendra nécessairement à remettre en cause un système autant qu’un état d’esprit : une aventure humaine de longue haleine qui dépasse très largement les promesses électorales trotte-menu.