Écrit par Jeune Afrique
Samedi, 03 Septembre 2011 10:16
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Le déclenchement de l'opération Épervier, en 2005, a eu raison de leur tendance à s'afficher ostensiblement. Ainsi, des lieux huppés de Yaoundé où il faisait bon être vu, comme la Salsa, le Plaza ou le Yao Bà, ont été désertés.
Le « farotage » non plus n'est plus ce qu'il était. Au bon vieux temps, l'unité choisie était le million de francs CFA (environ 1 500 euros) pour rémunérer l'une de ces séances d'acclamation publique qui n'avaient rien de spontané. Les habitants de la capitale se souviennent encore de l'ex-directeur général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers, Jean-Baptiste Nguini Effa, qui se faisait annoncer à l'entrée des boîtes de nuit, donnant ainsi le coup d'envoi de tournées générales qu'il offrait jusqu'au bout de la nuit.
Certains regrettent aussi le « faroteur » patenté Emmanuel Gérard Ondo Ndong, ex-directeur général du Feicom (Fonds spécial d'équipement et d'intervention intercommunale), qui, lors de ses missions à l'intérieur du pays, recommandait à ses collaborateurs de « mettre les journalistes en mouvement ».
Toujours à Yaoundé, les chantiers de construction de minipalais se raréfient dans les quartiers Santa Barbara et Koweit City. Certains Yaoundéens pensent que le président Paul Biya en personne fait le tour de la ville pour identifier les imprudents qui se risquent encore à ériger ces demeures dignes de Hollywood et dont le coût minimal de construction est estimé à 300 millions de F CFA.
Le nombre de jeunes femmes au volant de grosses cylindrées tend lui aussi à diminuer. L'une d'elles, maîtresse d'un « riche » directeur général d'entreprise publique, affirme que les cadeaux sont plus étalés dans le temps, et les voyages à l'étranger plus rares. Même si, à Paris, elle descend toujours à l'hôtel Plaza Athénée...
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