Les lieux communs de l’antiaméricanisme sont nombreux mais l’un des plus récurrents est celui sur la situation des pauvres aux États-Unis. Vivant dans la misère la plus noire, sans assurance maladie, obligés de vivre de trois petits boulots, ils seraient les nouveaux prolétaires. Selon les chiffres du recensement américain, il y aurait ainsi 30 millions de « pauvres ». Un terme qui évoquera au lecteur l’impossibilité de se loger, de se nourrir, d’avoir l’eau ou l’électricité, etc. Pourtant, quand on regarde les faits, la réalité est bien différente.
Prenons les derniers chiffres disponibles (une étude de 2005 de l’US Department of Energy) sur l’équipement des foyers pauvres, cités par la Heritage Foundation. Ceux que les statistiques officielles qualifient de pauvres sont 99,6% à avoir un réfrigérateur, 97,7% une télévision, 97,7% un four. En comparaison, pour l’ensemble des foyers américains, les chiffres sont de 99,9%, 98,7% et 98,5%. 65% des « pauvres » aux États-Unis ont même deux télévisions.
Comme le dit l’universitaire américain James Q. Wilson,“The poorest Americans today live a better life than all but the richest persons a hundred years ago”, soit « les plus pauvres des américains aujourd’hui vivent une meilleure vie que les plus riches d’il y a cent ans » (The Marriage Problem: How Our Culture Has Weakened Families (New York: HarperCollins, 2002), p. 1.)
Des chiffres qui devraient amener à sérieusement réviser certains lieux communs. Voir ci-dessous les statistiques détaillées, ainsi qu’un article sur la question.
Note : les chiffres datant de 2005, il convient bien sûr d’apprécier certains taux à l’aune de la situation de l’époque, par exemple pour Internet ou l’équipement informatique.