Je ne connaissais Stéphane Audéguy que de nom. Jamais je n'ai ouvert un de ses livres et je ne savais pas trop ce que j'y trouverai. J'avais toutefois un a priori positif de par le titre de ce livre. Car il est question de Rome, de la belle ville éternelle. Et Rome nous apparaît sous toutes ses coutures, ses quartiers, ses époques, ses figures. Car Rome, c'est les vacances romaines, c'est un Goethe curieux, ce sont des armées, des souverains pontifes, des esclaves, des sectes religieuses...
Ce livre m'a beaucoup plu mais je ne suis pas sûre qu'il plaira à tous. Amateur d'intrigues linéaires et de clarté narrative, passez votre chemin car ce livre tient du dédale. L'exploration de ses voies est assez obscure et la cohérence générale m'échappe encore un peu.
Différents personnages devant nos yeux. Un garçon, élevé à la force des jeux vidéo. Un créateur de jeux qui rêve Rome plus belle qu'elle n'a jamais été. Des célébrités : Audrey Hepburn, Goethe...Et la ville même prend vie et parole. Elle est fatiguée de porter des hommes, elle se remémore les instants anciens. Etonnante cette ville lasse des humains.Et puis, il y a Rom@, le jeu vidéo du titre. Ce jeu presque réel. Car si les temps se mélangent dans la ville, si les mythes fondateurs cotoient les récits historiques, n'est-ce pas que Rome perd un peu pied ?Entre la Rome de Mussolini et celle de Romulus, quelle différence ? Un grand palais plutôt qu'un marécage ?D'étranges phénomènes assaillent la ville, drôles de vortex, que je ne dévoilerais pas sous peine de déflorer votre découverte de lecteur.