Le Kindle, le lecteur de livre électronique d’Amazon, m’était alors sorti de l’esprit, un article dans Le Monde d’hier en faisait de nouveau la description.
Les atouts du Kindle
- Un écran qui ne dégage aucune lumière pour une lecture semblable à celle d’une feuille de papier.
- Une connection sur le réseau mobile pour un accès au magasin en ligne KindleStore n’importe où, n’importe quand et sans avoir besoin d’un ordinateur.
- Mise ne place d’une bourse d’échange pour permettre à chacun de publier et de vendre son livre. La carte de la communauté comme outil de différenciation.
- Le prix des livres divisé par 2 !
Tout le monde est très attaché au toucher d’un livre, à son odeur, voire à son usure, mais des outils comme le Kindle ouvre de nouvelles manières d’aborder la lecture, notamment grâce à la possibilité de voyager avec plusieurs centaines de livres.
Pour les lecteurs assidus de journaux, magazines ou de blogs, le Kindle actualise le téléchargement de la nouvelle édition automatiquement.
La grande nouveauté est le choix délibéré de ne pas recourir au Wifi, mais au réseau mobile via un partenariat avec Sprint. Aucun supplément n’est facturé pour les téléchargements et mise à jour, Amazon ayant conclu un contrat au forfait avec Sprint, et l’intégrant dans son prix de vente de l’ouvrage.
Prix qui n’excéde pas 9,99$ pour les best-sellers, soit près de 50% de moins qu’un livre papier. Je ne suis pas persuadé que la Loi Lang permettrait ce genre de pratique en France, mais c’est une véritable offensive que lance Amazon. Très agréable, la possibilité de télécharger gratuitement le premier chapitre d’un livre, avant d’éventuellement l’acheter.
La plus importante différenciation est cette bourse d’échange qui vous permet de mettre en ligne et de proposer à la vente votre propre ouvrage, probablement refusé par de nombreux éditeurs, sur une plateforme dédiée : Digital Text Platform. Vous voyez bien qu’Amazon devient éditeur ! Vous suggérez un prix de vente, Amazon se garde le droit exclusif de le fixer par la suite, et vous toucher 35% de royalties. Magnifique service communautaire, et pourquoi pas un bel outil révélateur de talents.
Les freins du Kindle
- Il est moche ! Vivement qu’Apple se mette dans ce secteur !
- Des DRM et un système autoverrouillé.
- Une offre non encore révolutionnaire.
Les maison d’éditions ont réclamé la mise en place de DRM, bien qu’elles estiment le risque commercial lié au piratage acceptable. Je pense que ces DRM devraient rapidement disparaître, comme pour la musique.
Par contre, Amazon souhaite un système fermé, son appareil étant le seul à pouvoir se connecter à sa boutique, et l’appareil ne pouvant se connecter qu’à KindleStore. Difficile de faire plus fermé, j’espère qu’il est par contre possible d’ajouter au Kindle des ouvrages numérisés dans d’autres formats. Seul un iPod peut se connecter à iTunes, mais on peut charger l’iPod de contenus ne provenant pas exclusivement d’iTunes.
L’offre, en quantité, n’est que très banale par rapport aux autres acteurs du marché. Jeff Bozos, fondateur d’Amazon, annonce, qu’un jour, Amazon proposera tous les livres qui ont été imprimés, et dans toutes les langues. Pour le moment, je souhaiterais pouvoir télécharger tous les livres qui traitent d’un sujet précis. Ce serait un véritable service de qualité à mon sens.
Mon utilisation potentielle
Attiré par tous les gadgets électroniques, celui me plairait vraiment, mais certainement davantage pour consulter la presse. On ne conserve que très rarement des magazines, des journaux, même si l’électronique est polluante, de réelles économies de papiers seraient réalisées.
Très utile pour lire les livres “de plage”, sans autre intérêt que de nous distraire. Pour les livres qui marquent, que l’on a vraiment apprécié, tels que, pour ma part, La promesse de l’aube de Romain Gary, je les veux physiquement chez moi, sur une étagère.
Le succès des iPods a lancé ce marché du stockage de livres sur un support numérique dans la mesure où l’habitude d’avoir toute notre musique en poche a certainement créé ce besoin d’avoir également tous nos magazines, journaux et livres toujours avec nous.
En fait, je n’espère qu’une chose… qu’un tel service, le plus ouvert possible, soit prochainement disponible en France !
Sources : Le Monde, 01net, Cluster21, Lafeuille.