Depuis, le gouvernement argentin et l’opposition se rejettent la responsabilité du drame, qui semble prendre sa source dans les relations douteuses du père de la fillette, actuellement en prison. Pour Ricardo Darin, après le temps du deuil, il faut mettre de côté les polémiques et surtout, la manipulation politique. C’est la gorge nouée d’émotion que le futur président du festival de film de Biarritz s’est exprimé hier devant les médias argentins.
« Je suis révolté par la récupération politique du meurtre de Candela. Parce que je demande justice pour elle, j’entends des membres du gouvernement dire que je suis contre la présidente, Cristina Kirchner. Ils sont malades ! Ce n’est pas du tout la vérité. J’agis en tant que citoyen, je demande qu’on répare ce crime ignoble, je sais très bien que la présidente n’y est pour rien. »
Pour Darin, le problème concerne toute la société argentine : « nous avons des problèmes. Il faut les poser sur la table et les régler ensemble, de manière citoyenne. Aujourd’hui, la douleur est forte et j’ai peur, nous avons tous peur. Nous avons besoin de trouver le tueur. Et il ne faut pas oublier tous les gens qui disparaissent dans ce pays et qu’on ne retrouve jamais. »
Candela Rodriguez a été enterré hier en présence d’une large foule de badauds. Aux dernières nouvelles, il pourrait s’agir d’une vengeance visant le père, connu pour être membre d’un gang, « pirate de la route ».