Montés à Paris par centaines et soutenus par de nombreuses associations écologiques et de défense des oiseaux, le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, qui les a reçus, a refusé de revenir sur l’autorisation, délivrée pour un an de la mise sur le marché du Cruiser, tout en promettant des mesures de suivi et de surveillance, en concertation avec la profession.
Rappelons que l’Union nationale de l’Apiculture française, l’UNAF, a demandé, fin janvier au Conseil d’État l’interdiction du Cruiser en dressant le parallèle avec les deux autres insecticides, le Gaucho et le Régent, incriminés dans la mortalité anormale des abeilles avant d’être interdits.
Cependant, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, l’Afssa, a depuis exonéré le Régent et le Gaucho de toute responsabilité dans la mortalité des abeilles, en mettant en cause certains parasites et l’état sanitaire des ruches, ce qui devrait pouvoir se vérifier aisément.