Magazine Régions du monde
Mes plus plates excuses à ceux que je fais poireauter au bord d'une route cambodgienne depuis maintenant... 6 semaines (ou quelque chose comme ça), les laissant mariner dans un suspense insoutenable...
Quitte à en décevoir certains (qui me voyaient déjà croupir dans un cachot cambodgien pour dépassement de durée de permis de séjour), je suis arrivée à la frontière thaï avant la fermeture. Voici les notes que j'ai tapotées à cette période (pour vous montrer quand même que l'intention y était!):
En voyant les panneaux après la frontière, j'ai décidé sur un coup de tête de retourner à Koh Chang (cf précédent voyage, posts 50-53), île qui se trouve juste à côté. J'avais initialement prévu de me rendre sur la péninsule sud que je ne connais pas encore, mais les 2 jours de trajet m'ont découragée...
Après toutes ces pérégrinations dans des contrées inconnues, j'avais soif de familiarité.
Tant qu'à faire je suis allée sur la même plage que l'année dernière (Lonely Beach, au sud), dans le même resort...
Je n'ai quand même pas poussé jusqu'à reprendre le même bungalow (qui n'est pas libre de toute facon). Cette fois-ci je m'en suis pris un tout neuf en « dur »: mon ras-le-bol des bestioles aura eu raison de mon penchant pour le bois et le rustique.
J'ai vidé mon sac à dos qui sent le cadavre (pire que quand on avait trouvé un lézard mort derrière le ventilo avec Fanny à Vang Vien) et l'ai mis en quarantaine surki le balcon, heureusement à l'abri de la pluie.
Rien que pour désinfecter ça, j'ai hâte de rentrer.
Un an après, rien n'a changé sur l'île... ou presque. Disons que certaines choses ont évolué. Le (la?) serveur lady boy n'a toujours pas appris à sourire mais s'est payé une paire de seins, la hutte aux massages a été déplacée en front de mer, les geckos n'ont pas bougé et poussent toujours le même cri, mais je m'y suis habituée... là, c'est moi qui ai changé.
L'autre serveur ne me drague/insulte plus pour la bonne raison qu'il n'est plus là (soit il s'est fait virer, soit il s'est fait la malle avec une charmante Occidentale auprès de laquelle son charme a opéré), à mon grand soulagement, dois-je avouer.
La bouffe est toujours aussi bonne,
noix de Saint-Jacques au poivre vert... j'en salive avec nostalgie
les pentes toujours aussi escarpées
lieu dont la seule évocation fera frémir d'horreur mon gros orteil jusqu'à la fin de ses jours
mais j'ai appris à ne plus freiner avec le pied quand je conduis ma mobylette... entre 2 averses.
C'est la dolce vita sous la pluie.
Fin du copié-collé.
J'ai enchaîné avec quelques villes de province, que je vais vous présenter rapidement.
Après un saut de moins de 24h à Trat,
agréable petite bourgade pas très touristique au bord d'une petite rivière marron
je me suis dirigée vers une ville au nom mélodieux, Chantabhuri.
A peine arrivée, je suis tombée nez-à-nez avec...
une église catholique comme on en fait chez nous!
Mais je n'étais pas au bout de mes surprises: des Africains à chaque coin de rue, et manifestement pas des touristes! Étonnant quand on n'en a pas vu un seul depuis 4 mois. L'un d'entre eux m'a adressé la parole, me permettant d'éclaircir rapidement le mystère: ce père de famille guinéen était dans le commerce des pierres précieuses, les achetant ici pour les exporter à Madagascar. D'accord, je comprends mieux... Car Chantabhuri, c'est avant tout la ville des pierres précieuses.
de toute apparence, les Chinois ont le monopole
C'est aussi la ville des lapins.
des lapins en mènent à d'autres...
j'ai profité du beau temps providentiel pour aller faire un tour au parc Thaksin
J'ai terminé mon voyage en beauté avec un petit séjour à Kanchanabhuri, la ville du fameux pont sur la rivière Khwai.
Le pont en soi est un véritable attrape-touristes
il ne s'agit même pas de l'original, qui a été détruit en grande partie par les bombardements
ceux qui ont besoin de quelques explications se délecteront de celles-ci
mais la ville est agréable. Certains éléments m'ont funestement rappelé ma Normandie natale.
cimetière allié admirablement entretenu
Les alentours se prêtent à de belles balades à vélo et en mobylette. C'est sur une Honda « Mio Amore » rose (je vous jure) que je suis allée voir 2 temples perdus en pleine campagne, perchés sur une colline.
on les aperçoit en arrière-plan. Notez l'écharpe assortie à la mob (la classe, on l'a ou on l'a pas)
les voici de près.
Au retour, je suis tombée par hasard sur ce petit joyau du kitch.
Je me suis jetée dans la gueule du dragon
percée de petites fenêtres avec vue sue les pattes...
Quant à l'hébergement... j'ai beaucoup apprécié ma petite chambre avec vue sur la rivière
terrasse de l'hôtel
Je me suis remise en forme dans la
piscine bordée d'orchidées que j'avais presque à moi toute seule!
Quand je pense qu'une entrée à la piscine de Bonn coûte maintenant autant qu'une nuit là-bas piscine comprise...
A très bientôt pour de croustillantes nouvelles italiennes! (pas encore rassies comme celles-ci, quoi)
Pour vous mettre le lait à la bouche: je trais des chèvres en Calabre!! (après un mois d'agréable labeur à Bonn)