Bourse et économie: soyons patient!

Publié le 02 septembre 2011 par Benoit Lizée

Les marchés boursiers sont volatils depuis le début du mois d’aout. D’un côté, L’Europe doit régler ses problèmes de dette souveraine. De l’autre, les États-Unis ont eu aussi leur épisode de la gestion «politique» du plafond de la dette, épisode digne des meilleurs moments des «soap operas» américains (téléromans hebdomadaires, tel «Days of Our Lives»). Le Parti Républicain s’opposait à la hausse du plafonnement de cette dette par opportunisme politique et cela a laissé un goût amer au peuple américain. Les élus sont-ils au service de la population où plutôt au service du parti politique qu’ils représentent?

Ceci dit, depuis ces événements, les marchés américains réagissent maintenant aux données économiques et aux résultats financiers des entreprises prévus au troisième trimestre. Celui-ci se termine le 30 septembre prochain et les marchés boursiers anticipent (ou essaient d’anticiper) les résultats qui seront annoncés. Avec une économie axée sur la consommation interne (en effet, les É-U importent plus qu’ils exportent), cela implique que les américains doivent avoir de l’argent à dépenser pour faire rouler leur économie. Pas étonnant que les données statistiques sur l’emploi, le chômage, la croissance économique etc. soient des indicateurs important pour donner une direction aux marchés boursiers.

 Toute cette analyse technique peut aller à contre-sens avec les données fondamentales boursières; malgré tout, bien des entreprises américaines ont des résultats financiers et des bilans sains. Avec la baisse des marchés boursiers, leurs valeurs boursières n’en sont que plus attrayantes en ce moment, et c’est une valeur ajoutée. Bien des gestionnaires professionnels de fonds profitent de ces moments de turbulence pour faire leur «épicerie» de titres de qualité à des prix à rabais. Ils n’ont plus qu’à attendre que la tempête passe et que les marchés reprennent.

Soyons juste un peu patient…