Le 16 août 1944, un commando du 141ème Régiment d'Infanterie des États-Unis d'Amérique, entrait à Théoule après des combats, et devait ôter la vie à neuf d'entre eux, et faire de Théoule la première commune des Alpes-Maritimes à être libérée.
Plusieurs villes du littoral ont célébré l'événement.
Daniel Mansanti, maire de Théoule-sur-mer, accueillait en mairie les officiers des bâtiments, échange de présents, Charles Hammerman Rivkin, Ambassadeur des États-Unis d'Amérique en France et à Monaco, venu tout spécialement de Paris pour participer aux cérémonies, le Contre Amiral Kenneth Norton, le Capitaine de vaisseau Robert C.Buzzell, (Attaché Naval auprès de l'Ambassade des États-Unis à Paris), et le Capitaine de Vaisseau Jeffrey Ruth, commandant le bâtiment US Navy "Mount Whitney", lequel, d'une capacité de 1000 officiers et marins, long de 194 mètres, est capable d'embarquer deux hélicoptères et des véhicules amphibies.
Ensuite, les invités ont pu écouter l'allocution du Capitaine honoraire, Michel Raymondie, président de l'Union Nationale des Combattants à la Croix de Lorraine (dans l'Estérel). "C'est au pied des falaises de Théoule, à quelques pas d'ici, dans la calanque des deux Frères, à la pointe de l'Esquillon, que Théoule allait inscrire la plus tragique page de son histoire connue.
Des faits héroïques qui lieront à jamais son nom à ceux dont le sacrifice a contribué à la libération de notre patrie.
Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, à 2h du matin, 6h avant le débarquement de Provence appelé "Dragoon", la formidable Armada des Forces Alliées, de l'Armée d'Afrique, de la première Division Française Libre, croise au large des côtes.La nuit était lumineuse, sereine, la mer calme.
Un commando de 67 hommes, du groupe Naval d'Assaut de Corse, tous marins volontaires, soigneusement choisis pour leurs compétences et leur courage, abordent en canots pneumatiques les "Rubber boats" sur les rochers, entre la pointe de l'Esquillon et de la Figueirette, dans le silence et l'obscurité.
Le Capitaine Seriot avait toujours, avant de lancer ses hommes, effectué lui-même une reconnaissance préliminaire dans les quelques jours précédents une opération.
Cette étape de prudence lui avait été refusée par mesure de discrétion. Néanmoins, le Capitaine Seriot, à bord de son embarcation à moteur électrique, accostait le premier, et débarquait seul. L'endroit était indiqué par le Haut Commandement pour ne pas être miné.
Tout était calme, le Capitaine Seriot donnait l'ordre d'accoster et assistait au début du débarquement des 67 hommes du commando.
Hélas ! La veille, les Allemands avaient miné le terrain, et ce fut une véritable hécatombe.
Nous associons dans cette admiration et cette reconnaissance, tous ceux et celles qui ont combattu lors de cette guerre.
Tout d'abord, nos alliés et amis américains, représentés aujourd'hui par l'Attaché Naval des Etats Unis d'Amérique en France, le Capitaine de Vaisseau Robert Buzzell.
Nous leur rendons hommage pour leur aide considérable et le sacrifice de leurs hommes.
Mais aussi bien sûr, à la Marine et l'Armée française, associées dés le début des opérations, qui retrouvaient ainsi honneur et gloire.
Tous ceux, qui, militaires français ou étrangers, résistants, populations civiles, ont participé, ont souffert, ou ont perdu la vie.
Enfin, à toutes les victimes de cette terrible guerre."
Après la cérémonie, le contre-amiral Kenneth Norton, les Forces navales américaines en Europe et en Afrique, organisait une réception à bord du "Mount Whitney", basé à Gaéte en Italie, en présence de Madame la sous-préfète de Grasse, Dominique-Claire Mallemanche, de Serge Dassault, aviation, de Pierre Méhaignerie, ancien ministre d'Etat français, Daniel Mansanti, maire de Théoule-sur-mer, et nombreuses personnalités.
Puis, le lendemain, cérémonie en mer à la pointe de l'Esquillon à bord du bâtiment "L'Hallebarde".
"Nos pensées vont aussi à leurs familles dans la douleur, et nous pensons à leurs compagnons d'Armes qui aujourd'hui combattent encore dans des conditions difficiles et un environnement particulièrement hostile".
Le maire de Théoule Daniel Mansanti, à bord, "Nous disons merci à tous ceux qui vous ont précédé sur ces rivages, il y a 67 ans, et dont certains ont laissé leur vie pour que l'étendard de la liberté flotte à nouveau sur Théoule, la France et l'Europe".
Retour à terre pour assister le soir à un merveilleux spectacle pyrotechnique suivi d'un grand bal sur la place.
Enfin, le 16 août en fin de soirée, un dépôt de gerbes avait lieu plaque commando US à la salle des fêtes, pour terminer le soir sur la plage de Théoule, d'un aïoli géant suivi d'un spectacle Salsa à la pointe de l'Aiguille.
Ce représentant d'une certaine chanson à texte des années 70/90 a collé à son nom ce titre éterne...