Depuis 2004, la fameuse algue "tueuse" Caulerpa Taxifolia est en forte régression dans la plupart de sites colonisés depuis les années 1980. C'est une nouvelle importante, tant les craintes étaient fortes de voir cette algues détruire par sa vive propagation, toutes les espèces locales.
Découverte à Monaco en 1984 sur une surface d'un mètre carré, elle s'est étendue à un hectare en 1989, puis à rapidement proliféré jusqu'à ces dernières années en couvrant une surface équivalente à 13000 hectares. Le professeur de biologie marine Alexandre Meinesz, qui suit le phénomène depuis son apparition, est formel " sur les 150 sites d'observations, Caulerpa est devenu rare, quand elle n'a pas totalement disparue".
Il convient évidement de rester prudent, un revirement est toujours possible, mais voyons comme la nature régule les éléments, parfois sur le long terme. L'échelle de durée peut-être au-delà d'une étude humaine, voir d'une vie de chercheur. Combien d'exemples d'interventions humaine pour le bien de la nature ou de tel ou tel animal, ont produit l'effet inverse et créer plus de désordre.
Peut-être devrions-nous avoir un peu moins peur de notre environnement, et faire bien plus confiance à la nature pour qu'elle se régule et s'équilibre elle-même...Mais naturellement, il ne s'agit pas de verser dans un angélisme naïf, et en raison de ce qui vient d'être dit, et de faire n'importe quoi ou d'autoriser tous les abus. Dans cette confiance envers la nature, la première des choses c'est le respect, l'affection que nous lui portons.
Notre monde est d'une telle beauté, tellement généreux, si vaste et diversifié...Si nous n'avons pas d'affection réelle pour lui, nous le détruirons. Voyez comme nous agissons envers toutes ces vastes forets, comment traitons-nous la terre? Que faisons-nous à nos compagnons les animaux, la fragile biche, l'élégant et noble cheval, que faisons-nous aux oiseaux du ciel? Nous détruisons beaucoup, n'est-ce pas?
Nous inventons des cages, des clôtures, des laisses et des barrières. En fait, nous en avons peur...
Si on ne sait pas "aimer", alors on détruit. Si on n'est pas sensible au soleil du matin, à la fraîcheur de la bise du soir, comment vit-on? Avez-vous vu la beauté d'une araignée et de sa toile prise dans la lumière d'un crépuscule, avec au loin le cri de la chouette? Quand il y a affection, on prend "soin de", on est curieux et admiratif de la vie. Il y a quelque chose "d'immense" dans notre monde, dans cette vie. Soyons en relation, en contact avec cette immensité. Vraiment il nous faut être plus "sensible", avez-vous perçu par exemple la sensibilité extrême d'un cheval?
La nature était là bien avant l'apparition des êtres humains, elle possède certainement sa propre intelligence, peut-être pourrions-nous écouter et apprendre avec elle?
"Dans la pénombre de la nuit, soudain le silence était là, il envahissait tout l'espace. L'obscurité devint plus intense et là dans cet immense silence immobile, un hibou chanta. C'était un chant ineffable, immuable, sans aucun mouvement de l'esprit, vous écoutiez et vous étiez ce chant et ce chant était en vous. Il n'y avait plus aucune séparation, alors ce chant fut le son même de l'univers.
Voiçi deux références concernant l'algue Caulerpa Taxifolia :
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/lalgue-tueuse-en-voie-de-disparition