Troisième jour au Parc de Saint Cloud et rendez-vous est déjà pris à 14h20 pour The Naked and Famous. Ce dimanche est la seule journée de Rock en Seine à ne pas être sold-out donc on ne se presse pas trop. En tête d’affiche, The Horrors, Archive et Deftones.
Ainsi, on commence par « les fameux nus ». Sans être originaux, ils distillent des compositions rythmées et entêtantes. Disposés en début d’après-midi sur la nouvelle scène crée cette année, The Naked and Famous sont à leur place.
Malins, on évite Lily Wood et ses Pricks et je jette un coup d’œil aux sympathiques Crocodiles et à leur sympathique deuxième album. Les californiens, avec à leur tête Brandon Walchez, fournissent un rock garage tout plein de reverbs.
« Sleep forever » se termine tranquillement, on peut partir et aller voir ce que donne le side-project particulier, Cat’s Eyes. Un moustachu, un guitariste-chanteur débarqué de The Horrors, un batteur et…une chanteuse d’opéra. Wait, what ?
L’ambiance morose donne au set une étrange tonalité dans le cadre de la scène pression, mais ne réussit pas à me convaincre tant on s’ennuie de tout : une chanteuse d’opéra de dos, un ingé lumière inexistant et une choriste mal à l’aise. Je m’en vais alors attendre le premier groupe comique et pré-ado de Rock en Seine : Simple Plan et ses boutades option accent québécois.
Les fake « tubes » sont évidemment au rendez-vous et le chanteur semble dire quelques trucs drôles entre les paroles. On se marre un coup, on écoute gentiment les jingles qu’ils nous balancent avec un grand sourire et, surtout, on attend avec impatience My Chemical Romance.
Débutant avec « Na na na », MCR fait dans le set enlevé mais pioche paresseusement dans ses vieux tubes. Pour sa première apparition ever en France, les mecs de l’État du New Jersey profitent tout de même de l’occasion pour nous servir « Teenagers », « Mama », « Helena » et « Black Parade » sur un beau plateau. Tant pis, on n’aura pas le droit à « Famous last word ».
Le temps que Deftones s’échauffe, on rejoint The Horrors. Troisième album en poche, le concert des britanniques est à la fois classe et dansant. Rien de surprenant à cela, The Horrors surpasse allégrement le side-project du chanteur sans pour autant être fou.
S’ensuit Deftones sur la grande scène : un début calamiteux suivit des légendaires « My own summer », « Minerva », « Digital bath » et « Bored ». Comme le public, les bons vieux tubes de mon adolescence sont au rendez-vous et je me rends compte qu’une bonne partie de la troisième journée de Rock en Seine était sous le signe de la nostalgie.
Je passerai sur la prestation décevante et molle de Nekka qui a pris 10 minutes de son temps pour nous parler en anglais dans le texte de « oil politic ». Le tout en prenant soin d’être arrogante et pédante à mort, donnant l’impression de prendre le public pour un con.
Bref, je suis maintenant prêt à écouter les Archive mais, après tout ce live report, je ne saurai quoi en dire. Puissant ? C’est certain. Mélodique ? Avec cet imposant orchestre de 30 musiciens, c’est peu dire. « Fuck You » ? Magistralement énervée, « Again », n’en parlons pas. Pour le reste, c’était à voir et à vivre.
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