Aujourdhui je suis retourné en Angleterre pour continuer mon training, et je m'attaque à l'IR (Instrument Rating). Cette partie de la formation justifie d'avoir un bon niveau en mathématiques, toutefois, il ne s'agit pas d'un niveau tel que celui que j'avais en Math Sup. Non je dirais plutôt qu'il faut être à l'aise avec les chiffres et avec la géométrie. Voler aux instrument signifie qu'on peut s'orienter et même aller jusqu'à l'atterrissage sans repères extérieurs. Il faut avoir une bonne représentation mentale de l'environnent dans lequel on évolue (space awareness), et souvent cela veut dire faire des calculs rapides de caps, de correction de dérive, etc. Par exemple si en vol a vue on "sent" qu'il est temps de descendre en voyant le terrain d'arrivée, en vol aux instruments on ne peut que calculer une distance nécessaire avant l'arrivée en fonction de l'altitude qu'il nous faut perdre. Ce genre de calcul ne représente en général qu'une simple multiplication, mais encore faut il penser à le faire. Et c'est la qu'on réalise que même si les méthodes de calcule sont extrêmement simplifiée dans le cadre du pilotage d'avion, il n'en reste pas moins que le stress du vol (et oui il y en a toujours), l'environnement sonore, et parfois l'urgence, ont vite fait de vous mettre en surcharge mentale.
Je reviens très vite pour vous raconter un vol que j'ai fais il y a quelques jours et qui montre bien ces situations de surcharge mentale.