Bonjour à tous.
Je reviens publier sur ce blog après un long silence. Durant ces derniers mois j'ai passé mon CPL (licence de pilote professionnel) en Angleterre à Bournemouth, au mois de Mai, puis je suis retourné en France pour travailler (vu que je prends sur mes congés pour faire ma formation, il m'était difficile de m'absenter trop longtemps. En France j'ai eu l'occasion de refaire quelques vols avec des amis (voir les posts précédents) pour garder la main, et je me suis rendu compte que ma licence de pilote pro m'avait non seulement permis de voler de façon plus organisée, en étant capable de ne pas rester collé au log de navigation, mais également de mieux gérer mes passagers ("deal with the passengers" comme on dit en UK). En effet, le problème pour moi était de faire tout mon travail de préparation et de suivi du vol, sans pour autant laisser à l'écart celui qui m'accompagne en vol. L'idée étant aussi un peu de communiquer ma passion, je ne voudrais pas qu'il ou elle s'ennuie. Je me suis rendu compte qu'on pouvait allier les 2 simplement en faisant participer le passager aux action, un peu comme donner un cours de pilotage.
Cela me réjoiuit d'autant plus que j'aime communiquer et parler de ce que j'aime. Finalement l'aviation c'est vraiment pour moi. Je retrouve le coté technique qui me passionne et le coté humain que j'adore.
Aujourdhui je suis retourné en Angleterre pour continuer mon training, et je m'attaque à l'IR (Instrument Rating). Cette partie de la formation justifie d'avoir un bon niveau en mathématiques, toutefois, il ne s'agit pas d'un niveau tel que celui que j'avais en Math Sup. Non je dirais plutôt qu'il faut être à l'aise avec les chiffres et avec la géométrie. Voler aux instrument signifie qu'on peut s'orienter et même aller jusqu'à l'atterrissage sans repères extérieurs. Il faut avoir une bonne représentation mentale de l'environnent dans lequel on évolue (space awareness), et souvent cela veut dire faire des calculs rapides de caps, de correction de dérive, etc. Par exemple si en vol a vue on "sent" qu'il est temps de descendre en voyant le terrain d'arrivée, en vol aux instruments on ne peut que calculer une distance nécessaire avant l'arrivée en fonction de l'altitude qu'il nous faut perdre. Ce genre de calcul ne représente en général qu'une simple multiplication, mais encore faut il penser à le faire. Et c'est la qu'on réalise que même si les méthodes de calcule sont extrêmement simplifiée dans le cadre du pilotage d'avion, il n'en reste pas moins que le stress du vol (et oui il y en a toujours), l'environnement sonore, et parfois l'urgence, ont vite fait de vous mettre en surcharge mentale.
Je reviens très vite pour vous raconter un vol que j'ai fais il y a quelques jours et qui montre bien ces situations de surcharge mentale.