Pour vous donner une idée, Melanie Phillips du Daily Mail a écrit sur le sujet que “La plupart de ces enfants (des émeutes) viennent de familles monoparentales… des générations successives éduqués par leurs mères seulement, dans le foyer desquels passent de manière passagère une succession d’hommes avec qui ces femmes ont d’avantage d’enfants »
« Most of these children come from lone-mother households … Successive generations are being brought up only by mothers, through whose houses pass transitory males by whom these women have yet more children. »
Et oui, la presse britannique a la dent dure…
Le cliché le plus tenace est celui des ados mères célibataires qui feraient exprès de tomber enceintes pour obtenir un logement social et vivre « aux crochets de l’état ». En fait, « Seulement 3% des mères célibataires sont des adolescentes, l’âge moyen d’une mère célibataire est 37 ans, et la majorité (55%) ont eut leurs enfants quand elles étaient mariées… 23% des ménages britanniques avec des enfants à charge sont monoparentaux, seulement 8% sont des pères célibataires… Il y a 1.9 million de familles monoparentales en Grande-Bretagne, s’occupant de 3 millions d’enfants. Ils ont une proportion d’enfants handicapés au dessus de la moyenne (34%) et sont à 33% malades ou handicapés eux-mêmes. »
» Only 3% of single mothers are teenagers… The average age of the single mother is 37, and the majority (55%) had their children within marriage … Twenty-three per cent of British households with dependent children are single-parent households; only 8% of single parents are fathers… There are 1.9 million single parents in Britain, caring for three million children. They have a disproportionate number of disabled children (34%) and a disproportionate number of disabilities and illnesses of their own (33%). »
Un autre cliché est que les mères célibataires ne travaillent pas. Pourtant « les mères célibataires travaillent tout autant que les mamans en couple. 57% des parents célibataires travaillent, soit une augmentation de 12% depuis 1997… Lorsque leurs enfants ont plus de 12 ans, ce chiffre passe à 71%, ce qui est aussi la moyenne nationale pour les mères en couple ».
“The single mother is no more work-shy than any other mother: 57% of single parents work, an increase of 12 percentage points since 1997…. As soon as their children reach the age of 12, this figure rises to 71%, which is the also the national average for mothers in relationships ».
Je ne tiens pas à entrer dans le débat politique qui a fait rage à ce propos mais ce qui me navre c’est l’image négative donnée aux parents célibataires:
“Qui doit-ton rendre responsable? La rupture des familles traditionnelles, l’effet pernicieux que le statut de mère célibataire apporte, le déclin des valeurs familiales qui fait que les repas partagés en famille deviennent une exception, sont autant de facteurs a avoir contribué a la condition actuelle des jeunesses défavorisées » (source: Daily Mail)
“So who is to blame? The breakdown of families, the pernicious promotion of single motherhood as a desirable state, the decline of domestic life so that even shared meals are a rarity, have all contributed importantly to the condition of the young underclass.”
La solution à de nombreux problèmes de société réside sans nul doute dans l’éducation mais il n’y a jamais de réponses simples a des problèmes complexes. Et lire dans la presse britanniques ce type de jugement de valeur fait sans doute plus partie du problème que de la solution.
Appendices:
Suite aux émeutes de Londres, la campagne de l’association des parents célibataires « Gingerbread » a connu un nouvel essor de la part de la communauté des blogueurs. Jo du blog2starsandaswirl récupère les témoignages de parents célibataires, ou d’enfants ayant été élevés par des parents célibataires. Elle les publie sur son blog et les compile pour les envoyer au Premier Ministre, David Cameron. Je voulais juste témoigner de cette action positive. Si vous voulez jeter un œil a certains de ces témoignages, cliquez ici. Certains sont très émouvants !
Bon déjà c’est quoi les vendredis intellos ? C’est l’occasion pour toutes les « yummy mummies » de se remuer les méninges. Mme Déjantée a eut cette bonne idée après avoir quitté les bancs de la fac (où elle faisait de la recherche) pour être maman à plein temps et oui bizarrement… les bouquins et étagères poussiéreuses de la BU ça peut manquer. Si, si je vous jure ça m’a fait la même chose ! Pour toutes les règles, cliquez ici