Le rebond des marchés boursiers depuis neuf séances est bel est bien marqué par « l’effet rentrée » et le retour, bien relatif, de l’appétence au risque chez les investisseurs. Sur la place parisienne, les résultats d’entreprises positifs (bénéfices en hausse de 9.5 % au premier semestre pour l’ensemble des entreprises du Cac 40) témoignent de la bonne santé de nos champions nationaux, en dépit d’un environnement économique global dégradé. Les cash-flows générés leur permettent de réinvestir(investissements des entreprises du Cac 40 en hausse de 26 % au premier semestre), afin non seulement de consolider leur activité, mais aussi leur capitalisation à l’instar de l’offre de rachat d’actions émise par Bouygues.
C’est donc principalement sur la base de ce support microéconomique, catalysé par la sortie d’ indices ISM encourageants de part et d’autre de l’Atlantique, qu’ont évolué positivement les marchés en début de semaine.
Si la séance du jour reste plutôt « flat », il n’est pas exclu que le CAC 40 poursuive son range haussier pour retourner tester les 3.500 points d’ici mi-septembre… Avant que de nouveaux effets d’annonce macroéconomiques reprennent inévitablement le dessus, au regard des difficultés structurelles que rencontrent les états dans la gestion de leur dette. La contribution des acteurs privés dans la purge de la dette grecque, matérialisée notamment par une décote des obligations détenus de 50 à 80%, continuera de peser lourdement sur les banques européennes, dont l’exposition globale à la dette hellène s’élève à près de 200 milliards d’euros. La crise de la dette est bien loin d’être terminée !
Ce commentaire est signé Fabrice Cousté, DG de CMC Markets France
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