Etat chronique de poésie 1308

Publié le 02 septembre 2011 par Xavierlaine081

 

1308

Pesanteur au bord des paupières

Fatigue comme une glue

Collée aux épaules du jour

Chaque heure prend son temps

Prends le temps de durer

Chaque seconde est de plomb

Le jour n’en finit plus

Tu regardes la pendule

Calcule d’un œil hagard

Le temps qui te sépare

Du sommeil enfin

*

Point de volupté

En cette lutte inégale

Combat de mains nues

Contre la force implacable du temps

.

Quand tu imagines enfin lui échapper

Le voilà qui t’envoûte et t’ensorcelle

*

Pages tournées

Le livre s’évade

Dans un bruit mat

Au sol de tes rêves

.

Te voilà pris dans la torpeur

Suant sang et eau

Pour fuir l’implacable quotidien

*

Tant d’années qu’à travailler

Tu éreintes la vie

Qu’un jour elle te lâche

Sans sommations d’usage

.

Manosque, 21 juillet 2011

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