Mais qu'allait-il donc faire là-bas, le goléador camerounais, l'un des tous meilleurs joueurs de la planète ? Là-bas où ? A Makhachkala ? Non, à Mvomeka'a !
Déjà, Mvomeka'a est une destination archi bizarre. Ce lieu-dit est célèbre dans tout le Cameroun pour son potentiel économique (non), sa situation géographique au croisement de plusieurs routes commerciales (faux) et l'immense honneur d'avoir vu naître le deuxième président du pays (là c'est vrai, et c'est tout). En somme, Mvomeka'a, son palais, son golf et sa piste d'atterrissage bétonnée sont un bel emblême de notre République bananière.
Ensuite, ce trip dans les profondeurs de la forête équatoriale était-il vraiment nécessaire, à deux jours d'un match sans enjeu, mais match international quand même ? L'hôte de notre héros n'aurait-elle pas pu le recevoir à Etoudi ? On sait que les puissants de chez nous, que ce soit à Libreville ou à Yaoundé, adorent Samuel Eto'o, mais ils ne devraient pas oublier que ce jeune homme est un joueur de football, et rien d'autre jusqu'à ce que lui-même en décide autrement.
Allez, soyons positif : le capitaine des Lions est une icône, et c'est normal qu'il aille mêler son aura à celle des personnalités qui ont fait et font la fierté de notre pays.
D'ailleurs, sur la route de Sangmelima, SEF aurait pu s'arrêter à Akométam, village natal de Mongo Beti.
La prochaine fois peut-être ?