"Le « cadeau » offert par le couple présidence-DRS au peuple algérien en cet Aïd va considérablement peser sur les évolutions immédiates de notre pays. En reconnaissant enfin officiellement héberger une partie de la famille Kadhafi, les dirigeants d'Alger confirment une position et dévoilent des intentions. Vers l'intérieur le message est clair: toute idée de changement est vaine. La traduction destinée à l'extérieur est aussi limpide: le régime assume son rôle de représentant d'un système qui lie sa survie à la manipulation des situations que peut offrir une scène régionale en plein bouleversement.
En effet, le pouvoir algérien aux abois n'a ni la force ni la crédibilité nécessaires pour s'opposer au jugement du clan Kadhafi quand les conditions l'exigeront. Il composera dans ce dossier avec la même duplicité que celle qui le caractérise dans la lutte contre le terrorisme international dont il ne cesse, par ailleurs, de relancer nuisances et doctrine par une politique cynique et irresponsable.
Après avoir transformé l'Algérie en dépotoir économique pour satisfaire clientèles et partenaires, après avoir réduit ses missions politique et diplomatique à la fonction de sous-traitant des services de renseignements occidentaux pour survivre, les maîtres d'Alger sont devenus les hôtes d'héritiers de despotes déchus pour s'octroyer une marge de négociation dans le marché des otages, rejoignant dans leur déchéance les bandes spécialisées dans ce sinistre marché.
Voilà où en est l'Algérie de Abane et de Ben M'hidi un demi siècle après l'indépendance.
Ce dernier avatar a pourtant un mérite: couper court aux manipulations qui veulent entretenir l'illusion d'une rédemption du système politique qui sévit depuis 1957.
A toutes les citoyennes et à tous les citoyens, le RCD demande, en ces moments noirs de notre Histoire, de garder espoir, de se souvenir et d'honorer les principes et les valeurs qui ont mené à la libération de notre peuple. C'est là la seule voie pour sortir d'un cauchemar qui a stérilisé la société, déstabilisé l'Etat et, maintenant, livre la nation à l'humiliation internationale."
Par DNA