Traditionnellement, vers la fin de leurs mandats, les Présidents de la République se dépêchent de caser ses plus fidèles collaborateurs, conseillers ou
amis politiques dans des institutions
publiques. Cette manie détestable, surtout dans une démocratie moderne, avait été fustigée par le candidat Sarkozy en 2007 dans une vidéo toujours disponible sur la page DailyMotion de
l'UMP
UMP - Je veux une République irréprochable par ump
Depuis, nous avons connu les nombreuses nominations « amicales » au Conseil économique, social et environnemental et les nouveaux parcours de : Rama Yade comme
ambassadrice à l'UNESCO (passée depuis à l'ennemi
Borloo), Dominique Tibéri nommé contrôleur général économique et financier de première classe, malgré l'avis défavorable à l'unanimité des six membres de la
commission chargée d'apprécier l'aptitude des candidats, Pierre Charon aux chasses présidentielles, Roger Karoutchi devenu représentant permanent de la France auprès de l’OCDE après avoir été battu par Valérie Pecresse et
Xavier Darcos battu aux régionales qui s'est vu attribuer l'Institut français, après avoir réclamé en vain, la présidence du
Château de Versailles
Le Château de Versailles, en voila un bel outil de promotion individuelle !
Dirigé par Christine Albanel de 2003 à 2007, alors plume de Jacques Chirac, avant de devenir ministre de la Culture, puis de
rejoindre France Télécom. Il est aujourd'hui sous la responsabilité de Jean-Jacques Aillagon. Devant les prétentions de Xavier Darcos, il fustigeait à l'époque : « le goût trop prononcé pour les mouvements de nomination faisant, parfois à chaque échéance, valdinguer les responsables, comme s'il s'agissait de procéder
à des nominations de préfets (...) » Tout en ignorant que ses jours à la direction de l'établissement public ... étaient comptés !
En effet, s'appuyant sur la limite d'âge de 65 ans qui a déjà servit à débarquer Patrick Devedjian de la direction de l'EPAD, le
président a décidé de nommer à sa place, une de ses conseillères, la journaliste politique Catherine Pégard, dont le job à l'Elysée était, selon elle de : « Journaliste à usage privé » mais qui, en réalité, consistait à utiliser son vaste carnet d'adresse, pour créer des réseaux favorables au président de la
République.
Les français noteront une fois encore, le choix judicieux du président, visiblement dicté par la compétence, à un poste qui
en demande beaucoup, notamment en termes de chasse aux sponsors, si on en croit
Jean-Jacques Aillagon sur le site du Château de Versailles.
Mais ne soyons pas trop durs avec le Président, puisqu'il aura évité le chômage à une salariée française. Et respecté sa
parole de 2007 : « Je veux donner à chacun sa chance »
De plus, la décision de notre Président prouve toute l'attention qu'il porte à ceux qui risquent de perdre leur emploi. C'est
d'autant plus méritant qu'au même moment Bruno Lemaire ministre de l'agriculture qui trouve le temps de rédiger le programme de l'UMP pour 2012, s'interrogeait : sur la capacité de la France à « garder un
dispositif d'indemnisation chômage parmi les plus généreux au monde », estimant que le redressement des finances publiques suppose des « décisions courageuses »
Courageuses comme les : « nominations irréprochables » ?
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