une couverture blanche pour un livre sans images
Il y a des livres qui vous importent plus que d’autre, simplement parce qu’ils vont là où vous avez le sentiment que vous auriez pu aller, mais différemment, de sorte que ce qu’ils abordent vous est tout à fait familier en même temps qu’il vous fait l’effet d’une découverte. Des images nous accrochent comme des visages de leurs faces muettes et il se fait en nous bientôt une collection de ces mystères. Alors parfois on se plante au devant, on tente de sonder cet espace sans corps, de s’expliquer pourquoi ces images nous regardent, de comprendre ce qu’elles opposent au tumulte du monde. C’est à peu près le projet de Louis Imbert et on se dit que ces quelques images qu’il convoque on en a quelque part la mémoire, une mémoire qui demande à s’expliquer. Le livre est précédé d’une préface d’Arnaud Maïsetti et j’en signe la postface.