Du chantage à la fermeture d'usine chez Ségolène Royal

Publié le 01 septembre 2011 par Fred Camino @elc95

Une entreprise française rachète son concurrent, pas pour grossir mais pour l'éliminer, à terme, au nom de la compétitivité.
Ça se passe chez Ségolène Royal en ce moment.
Montupet fer de lance du peu qu'il reste de fonderie aluminium en France a racheté la Fonderie du Poitou Alu (FdPA) et ses 480 employés en 2009 pour une bouchée de pain (800.000 euros) , ce concurrent parfaitement rentable jusqu'à maintenant et travaillant à 85 % pour Renault et 15 % pour PSA devient soudainement non-compétititif par rapport à une autre filliale de Montupet située en Bulgarie. Elle est certainement aussi sous la pression de ces deux constructeurs automobiles en quête de bénéfice plus important.
Montupet présente donc sa solution idéale au Commité d'Entreprise de la FdPA, vous réduisez les salaires de 15% et vous passez de 35h à 39h ou on ferme la boutique. Le tout gentiment proposé quasiment à la veille de la fermeture annuelle.
Tollé général dans la boutique, à l'heure le salaire prends -23%! Vous vous imaginez perdre  -23% du jour au lendemain pour payer votre crédit?
Le CE pose immédiatement un recours contre cette décision de baisse des salaires mais mercredi dernier le TGI de Niort a rejeté ce recours.
Le TGI a décidé que Montupet avait parfaitement le droit d'imposer cette baisse de salaire pour sauver l'entreprise et maintenir les emplois. Personne n'est dupe et l'usine est fermé depuis vendredi.
En bref, l'entreprise achète son concurrent trois fois rien pour le maîtriser, ensuite elle le compare avec un autre site du groupe ou les salaires doivent être 5 fois moins élevés, elle se permet de faire du chantage à la fermeture et elle gagne devant la justice.
Merci le Medef, merci Sarkozy, merci l'Europe.