Aujourd'hui, je dessine une lune
sur la buée du carreau.
Soudain, c'est toi Maman
qui viens vers moi
à grands pas dans mon croissant.
Maman, est-ce que tu me vois ?
J'agrandis la lune pour toi.
Là, tu me prends dans tes bras,
et nous sommes, toi et moi
comme un soleil derrière la vitre.
Emprunté à la bibliothèque pour petit bout, je ne pensais pas trouvé un texte aussi magique. Le poète argentin fait d'un geste simple (dessiner sur une vitre embuée) un moment fort.
Quant aux illustrations, elles rendent grace au poème. Toujours sur des doubles pages, s'étalent une ville, puis une maison, une vitre où l'on voit ce petit garçon qui attend sa maman
(je dis petit garçon mais on pourrait dire enfant, je me suis peut-être trop identifiée). Il voit sa mère au travers du croissant de lune qu'il a dessiné sur
le carreau et l'efface (ou l'agrandit) pour y faire entrer sa mère.
Magique, touchant...
Je triche un peu en reprenant un ancien article pour le Challenge Un mot, des titres de Calypso sur le mot soleil (mais j'adore toujours cet album, donc ça vaut le coup d'en reparler). Prochain mot pour le 14 octobre : NUIT
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Bonus :
un soleil hivernal