Près d'une IVG sur 2 concerne une jeune femme de moins de 25 ans, donc un grand nombre d'IVG sont liées à l'un des tout premiers rapports sexuels. Prévenir les grossesses non désirées chez les plus jeunes devient ou reste un vrai défi de Santé publique car si les recours à l'IVG se stabilisent, le nombre d'IVG chez les mineures entre 1990 et 2007 est en augmentation constante passant de 10.153 en 2001 à près de 15.000 en 2009, 27% femmes de 20 à 24 ans y ayant eu recours.
Un premier rapport sexuel “mal protégé”: Selon une enquête par questionnaire réalisée par l'Inpes et publiée fin 2010, 25% des garçons, et 20% des filles, reconnaissent que leur premier rapport sexuel n'a pas été protégé. Le préservatif n'est utilisé que par 75% des garçons et près de 80% des filles lors de la "première fois".
La sexualité a changé, tant en termes de précocité du premier rapport sexuel que de pratiques sexuelles. Un récent rapport du Centre d'Analyse Stratégique (Cabinet du 1er Ministre) de juin 2011, nous apprend que l'âge médian du premier rapport sexuel en France est de 17,2 ans pour les hommes et de 17,6 ans pour les femmes, l'âge de l'initiation baissant de nouveau durant cette dernière décennie. Même les plus jeunes ont tendance à avoir un plus grand nombre de partenaires sexuels: soit 2,2 pour les moins de 19 ans et 3,2 pour les 20-24 ans. Le partenaire sexuel n'est que rarement le premier conjoint (5,2 % des hommes et 16,1 % des femmes de 20 à 24 ans), ce qui accroît la nécessité de se protéger lors de ces premiers rapports.
La contraception s'impose donc de plus en plus tôt chez les jeunes, dès le premier rapport sexuel, une information qui se doit sans tabous, ni stéréotypes et adaptée à la complexité des représentations liées à la sexualité, à l'intimité et au symbolique des mineurs, en particulier des jeunes filles.
Source: INPES web tomber-enceinte-lors-du-premier-rapport.flv