Les éditions Le Pont du Change publient pour cette rentrée deux nouveaux ouvrages.
L’agonie du papier, et autres textes d’une parfaite actualité, d’Alphonse Allais.
« Un journal sans papier ! Une revue sans papier ! Un roman sans papier ! Et pourquoi pas ? » s’interroge déjà Alphonse Allais en 1902, imaginant le texte sur d’autres supports, sérieux (le microfilm), ou burlesques (feuilles de gruyère). L’humoriste avait en bien des domaines un temps d’avance ; dans ses articles publiés dans les journaux de l’époque, évoquant la réforme de l’orthographe, il anticipe le langage SMS : « J’écris NRJ pour Énergie, RIT pour Hériter ».
Inlassable rêveur appliqué, ce littéraire qui avait aussi un bagage scientifique (ayant suivi des études de pharmacie) se montre parfois visionnaire et prévoit les énergies nouvelles, éolienne ou marémotrice ; il propose des solutions pour l’amélioration de la qualité de l’air en ville ou des éclairages économiques et naturels, alerte sur les dangers de la déforestation liés à un usage intensif du papier, envisage la conférence téléphonique pour éviter aux députés de se rendre au Palais-Bourbon, suggère la création d’une plage à Paris (projet concrétisé par la mairie de Paris à la fin du siècle dernier !)
Tous les textes extraits des Œuvres posthumes d’Allais ici rassemblés sont encore d’une formidable actualité, et les questions posées reçoivent les meilleures des réponses : la fantaisie, une logique implacable poussée parfois jusqu’à l’absurde, et l’humour.
Descriptif et bon de commande :
http://lepontduchange.hautetfort.com/archive/2011/08/13/l-agonie-du-papier.html
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Chaque fois l’éternité, de Roland Tixier.
fin juin en ville
ailleurs les blés
le temps de l’enfance
les grandes vacances
chaque fois l’éternité
Chronique d’un été, Chaque fois l’éternité est pour l’enfant des années cinquante la promesse d’un bonheur retrouvé tous les ans dans le Limousin, et pour l’adulte devenu poète un album du temps retrouvé. Ces courts textes, alliant densité et simplicité, restituent des moments magiques d’un passé disparu, ceux d’un petit citadin de Villeurbanne s’émerveillant de la vie paysanne, des animaux de la ferme, des mots en patois et de tous les charmes d’un monde ancien.
Précédemment paru en 1989, ce recueil réédité de Roland Tixier est accompagné d’une préface de Geneviève Metge.
Descriptif et bon de commande :
http://lepontduchange.hautetfort.com/archive/2011/08/13/chaque-fois-l-eternite.html