L’Autorité de Sûreté Nucléaire a écrit à EDF afin de demander des améliorations sur le chantier de l’EPR de Flamanville. Ces modifications portent sur les structures de béton de la piscine qui abritera le combustible nucléaire. Le processus est actuellement en cours.
Au cours d’une de leurs visites bimensuelles, les inspecteurs de l’ASN ont remarqué des défauts de surface sur des points localisés des murs des piscines de Flamanville 3. Ces imperfections, habituelles sur des chantiers nécessitant du coulage de béton et liées à la forte densité de ferraillage et à la viscosité du béton, avaient déjà été relevées par EDF qui avait informé l’ASN dans le cadre des échanges réguliers entre le gendarme du nucléaire et l’électricien.
EDF et Bouygues, en charge du génie civil du chantier de l’EPR de Flamanville, ont déjà commencé la réparation du béton, une intervention déjà réalisée quelques fois sur ce chantier, et devraient être en mesure de fournir les réponses demandées par l’ASN d’ici la mi-septembre.
« D’ores et déjà, EDF nous a présenté un certain nombre d’éléments qui vont dans le bon sens » a notamment expliqué Simon Huffeteau, chef de la division de Caen à l’ASN.
Il est à noter qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter outre-mesure. L’étanchéité de ces piscines n’est pas garantie par le béton, sur lequel ont été relevés les défauts, mais par une tôle métallique fixée à l’intérieur des bassins.
Depuis le début du chantier de l’EPR et encore davantage depuis l’accident de Fukushima, l’ASN et EDF échangent très régulièrement au sujet de l’avancée des travaux en cours. Ces modifications mineures ne devraient pas retarder la mise en service de l’EPR, prévue en 2016.