Chère lectrices, cette semaine mon article sera consacré au roi du Street Art : BANKSY
Quoi de mieux que de découvrir cet artiste par un autre…qui plus est : son meilleur ami OBEY !
A propos de BANKSY…
“OBEY”:
“L’un des surnoms les plus inappropriés de tous les temps, du moins à mon avis, revient à Ronald Reagan, « Le grand communicant » qui, comme vous le savez, a plutôt foiré sa comm’ sur les problèmes de son gouvernement et certaines indiscrétions. Un surnom tel que celui-ci devrait être porté par quelqu’un qui le mérite, quelqu’un comme BANKSY
La plupart des gens voient l’art comme un moyen de traduire des émotions, contrairement au langage qui permet d’exprimer des idées. Quelque soit la ligne de démarcation séparant l’art du langage, Banksy peint par dessus cette ligne, la faisant disparaître, et la replaçant à l’endroit le plus improbable. Ses travaux, qu’il les exécute dans la rue, les vende dans des galeries ou les accroche à la dérobée sur les murs des musées, sont remplis d’images détournées en métaphores qui franchissent toutes les barrières du langage. Ses images sont géniales et drôles, mais aussi simples et accessibles. Si bien qu’un enfant peut en comprendre le sens. Même si à 6 ans, on ne connait rien aux chocs des cultures, on comprend tout de suite qu’il y a quelque chose qui cloche avec une Mona Lisa portant un lance-roquette. Il y a beaucoup d’artistes névrosés; des snobs complaisants vis-à-vis d’eux-mêmes et utilisant l’art comme une catharsis pour leurs propres démons…Banksy, lui, prend de la distance avec son travail utilisant l’art pour exprimer le mécontentement et le manque de confiance envers les autorités que chacun peut ressentir quand il les forcent à se demander: Pourquoi est-ce que ça cloche ? Si cela fait réfléchir les gens, il a atteint son but.
Banksy représente tout ce que j’aime dans l’art et rien de ce que je n’y aime pas. Son travail est accessible plutôt qu’élitiste puisqu’il le fait dans la rue. Il porte un message politique fort qui s’allie avec un sens de l’humour qui rend parfois la plus amer des pilules moins difficiles à avaler.
Son travail est agréable à regarder parce que c’est techniquement très puissant mais ce n’est ni trop complexe ni intimidant. De plus, il véhicule son message dans un contexte tel qu’il mette lui-même en application les changements qu’il préconise: défier l’hégémonie israélienne en peignant sur le mur de séparation avec la Palestine ou passer outre le conseil d’administration d’un musée en accrochant lui-même ses toiles dans ce musée. Il a reçu son lot de critiques de la part de ceux qui considèrent qu’il a gâché de nombreuses opportunités en rejetant un nombre incalculable d’offres qui l’aurait rendu riche et célèbre, mais il ne désire rien d’autre que réaliser des œuvres provocantes et puissantes.
C’est un très bon ami à moi et une source incroyable d’inspiration. C’est Le Grand Communicant de notre époque (« The Great Communicator »), et le plus important artiste vivant au monde.”
Shepard Fairey “OBEY”