Ce billet sera notre lien de discussion avec Thomas GEHA pendant tout le mois de Septembre comme annoncé dans l'article qui lui est dédié.
Posez vos questions, commentaires etc.. dans les commentaires de cet article, nous les inclurons au fur et à mesure en faisant des mises à jour régulières et Thomas se chargera se répondre à son rythme.
Il y aura de belles surprises pendant ce Mois de ... , passez et ..repassez! :))
Comme vous pouvez le voir, il vous attend de pied ferme! :)
A vous de jouer, nous comptons sur vous pour l'assaillir de questions et relayer cet évènement tout autour de vous, sur vos blogs, sur facebook, twitter, chez votre boulanger, à la machine à café du boulot et dans les cours de récrés ! :)
Nous lui laissons la parole pour conclure cet article ou plutôt pour le commencer ...
" Bonjour à tous les lecteurs qui passent par Book en Stock ! Je me tiens prêt à discuter avec vous de mes livres, en tant qu'auteur, mais aussi de ceux en tant qu'éditeur ! Ce ne devrait pas être trop difficile pour moi, j'ai une sorte de réputation de pipelette. En tout cas, je suis ravi que Book en Stock me donne cette opportunité. A (très) bientôt donc !"
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Première question de Arnaud (Lebonsai):
Et bien, visiblement, c'est moi qui vait ouvrir le bal.
Bonjour Mr. Geha et merci de répondre à nos questions ...
Pour commencer, j'ai une question concernant vos habitudes d'auteur. Comment se déroule une journée type de Mr. Thomas Geha ?
Merci d'avance pour votre réponse et merci à Dup et Phooka de nous offrir la chance de discuter avec vous !
Thomas Geha:Bonjour Lebonsai, et merci d'être le premier à intervenir. J'espère que tu ne seras pas le dernier :-D
Merci aussi à Emma et Dup de m'accueillir ici pendant tout le mois de septembre. C'est un honneur pour moi.
Pour répondre à ta question, je n'ai pas vraiment de journée type. Ou alors disons le tout simplement, ma journée se partage entre l'écriture (et tout ce qui tourne autour de l'écriture) et l'édition (et tout ce qui tourne autour de l'édition). Déjà, je ne suis pas du tout du matin (le matin est une hérésie, oui, oui, je l'affirme), donc je me lève assez tard, souvent entre 10h et 12h et je me couche, en règle générale, vers 3h du matin. Tout simplement, aussi, parce que je travaille beaucoup mieux l'après-midi et le soir. Je suis beaucoup plus concentré, j'ai l'esprit plus alerte. Après, il n'y a pas de canevas type dans la journée, tout dépend du travail prioritaire. Ces derniers temps, j'ai été accaparé par les deux aspects de mon travail. En raison de deux bouquins à finaliser pour Ad Astra, et de deux nouvelles à écrire pour deux supports très différents. Et je ne compte pas le recueil de nouvelles sur lequel je travaille aussi d'arrache-pied ni le roman que je dois rendre... hier. Bref, je ne m'ennuie pas ces temps-ci niveau boulot. J'y suis du réveil au coucher.
Olya: Comment passe-t-on de la casquette d'auteur à celle d'éditeur ? Une envie de faire découvrir des amis auteurs ? Envie de publier soi même ses oeuvres ?
Ou alors une toute autre raison ?
Thomas Geha:Bonjour Olya ! Ravi de te voir ici et merci encore pour ta très belle chronique de Contes de villes et de fusées !
Eh bien, disons que tous les métiers du livre m'ont toujours intéressés ; tous ses aspects. J'ai été libraire (je me sens encore libraire d'ailleurs) pendant 10 ans, j'ai failli travailler dans la diffusion/distribution aussi, mais j'ai toujours eu une affection de passionné pour l'écriture et l'édition. Je suis totalement autodidacte en édition. J'ai appris/j'apprends sur le tas, en faisant des erreurs, des expériences, etc. Mais je me suis quand même, à la base, appuyé sur un réseau que j'avais déjà développé, ce qui a rendu certaines choses beaucoup plus facile - comme trouver des auteurs ou des anthologistes, des illustrateurs, des points de vente, etc. Donc, oui, cette envie d'éditer vient de mon amour des livres et des auteurs en général. Je suis un lecteur enthousiaste et sincère, j'aime les livres des autres, je ne ressens aucun forme de concurrence dans ce domaine et suis même très content de la réussite des autres (voir par exemple David S. Khara que j'ai un peu aidé à découvrir à ses débuts). L'édition, j'y pense depuis que je suis au lycée ; à l'époque, j'avais même lancé un petit fanzine, Byxtend, qui n'a connu qu'un seul numéro mais qui aura été une sacrée aventure durant mon année scolaire - celle du bac en plus (heureusement que je l'ai eu, rires). L'opportunité est venue en en discutant avec mon frère avec qui je m'entends très bien. Nous avions envie d'un projet commun, alors nous avons pensé à une maison d'édition (nous adorons tous les deux la SF). Par contre, non, je n'ai jamais eu le désir de me publier moi-même, tout d'abord parce que j'ai toujours connu cette pratique comme étant très mal perçue, ensuite parce que j'ai toujours été quelqu'un de patient. C'est à dire que j'ai pris le temps de progresser, à mon rythme assez lent d'ailleurs, et d'attendre les opportunités qui ont finies par arriver toutes seules.
Laurent Whale:
Bonjour mr Geha ;-)
Votre photo a une étrange ressemblance avec la seule connue de Billy le Kid (Henry Mc Carthy 1859 - 1881). Est-ce voulu ?
Avez-vous déjà pensé à écrire du western ?
La Fantasy est-elle du western avec des dragons ?
;-)
Thomas Geha:Cher monsieur Whale. L'étrange ressemblance avec la photo de Billy le Kid est effectivement due au hasard. J'y vois plus du Keyser Soze. Sinon, non, je n'ai jamais pensé à écrire du western, sauf sous forme de SF. Mais j'adore le western classique, Rio Grande en particulier. Les films de Ford en général (ah La Prisonnière du désert!) Mais je dois tout à La dernière séance d'Eddy Mitchell, j'adorais cette "émission". J'ai du mal avec les westerns modernes, hormis peut-être Orange Road avec le duo inoubliable Duvall/Kostner. Mais dans ma jeunesse, j'en lisais, au Fleuve Noire, et j'adorais ; c'étaient les aventures de Johny Sopper. A la télé, j'étais grand fan de séries western : d'abord le Virginien et La conquête de l'ouest (mais elles passaient aux mêmes horaires, le drame) que je regardais en début d'après-midi chez mes grands-parents, et Au nom de la loi, avec Steve McQueen. J'adorais son flingue.
Quant à la fantasy... je ne sais pas si c’est du western avec des dragons, mais ça y ressemble parfois. T'en as de ces questions, toi. Je pense quand même à l'excellent et trop méconnu Train du diable de Mark Summer (ed. L'Atalante). Pour tout dire, mon cher Laurent, j'attends que tu en écrives un pour me décider.
Acr0:
Huhu j'adore la photo :)
Alors, moi j'ai une petite question : A l'écriture des premières idées, tu es plutôt "manuscrit" ou "tapuscrit"
Thomas Geha: Bonjour Acr0. Avant, quand j'étais plus jeune et que les ordinateurs n'existaient pas (^^) je noircissais des cahiers et des tonnes de feuilles. J'ai écrit quelques romans et nouvelles comme ça mais j'ai à peu près tout perdu. de toute façon, il valait mieux. Ensuite, je suis passé à la machine à écrire mais mes idées et plans (quand il y en avait, j'avoue que c'était rare), je les mettais encore par écrit. Puis chez mes parents, on a eu notre premier ordinateur, parce que mon père faisait de la correspondance de presse. Ré-vo-lu-tion. Je n'ai plus quitté les ordis. Je fais tout dessus, même si j'ai toujours un carnet de notes que j'oublie de prendre neuf fois sur dix. Donc, je suis plus tapuscrit, c'est certain. J'ai des dizaines de fichiers pour un texte par exemple. Pour te donner une idée : je viens de rendre une nouvelle pour Destination Reims. Tous les ans Jacques Baudou, ancien journaliste au Monde, demande à des auteurs qu'il choisit de rédiger un conte de noël pour le calendrier de l'Avent du site internet de la ville de Reims. Je lui ai envoyé une nouvelle qui s'appelle Copeaux. Ce texte, en réalité, préexiste depuis plusieurs années, et j'ai de nombreux fichiers qui l'attestent. Mais aucun de ces fichiers ne raconte la même histoire. C'est juste l'idée de base qui les relie. Jacques Baudou, avec sa demande de conte de noël, a décoincé cette idée, il m'a permis de trouver le levier qui me manquait pour écrire cette histoire qui me tenait tant à coeur et pour laquelle je ne trouvais pas le bon angle. Donc, si tu veux, j'ai plein de notes et d'expérimentations dans mes fichiers et ensuite, quand je pense avoir le bon angle, je récupère le tout, j'analyse ce qui me semblait bon, et je récupère ce dont j'ai besoin pour le texte final. Je ne fonctionne pas toujours ainsi, mais pour mes textes que je crois être les plus importants, c'est souvent ainsi que ça se passe.