le Sommet du G8, Sarkozy organise un séminaire ministériel L'investissement dans des écosystèmes sains peut améliorer la sécurité alimentaire, la résilience aux changements climatiques et offrir des avantages économiques à des communautés pauvres, selon un rapport publié en août par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et l'Institut international de gestion des ressources en eau (IWNI) en partenariat avec 19 autres organisations.
Le rapport, intitulé " Une approche des écosystèmes concernant l'eau et la sécurité alimentaire ", encourage la gestion et les investissements dans les liens entre les écosystèmes, l'eau et la nourriture, suggérant notamment de diversifier les cultures, de planter des arbres sur des terres arables et de rendre plus efficace la collecte d'eau de pluie.
" Cela pourrait empêcher la pénurie d'eau et aider à satisfaire la demande accrue de nourriture par une population mondiale qui devrait atteindre 9 milliards d'individus en 2050 ", souligne le rapport.
Parmi les plus grands défis pour encourager la croissance de la production alimentaire, il y a la disponibilité de l'eau qui est nécessaire pour l'élevage de bétail, l'irrigation des cultures et d'autres formes de production agricole. Le niveau des nappes phréatiques baisse rapidement dans plusieurs régions à forte production comme les plaines du nord de la Chine, le Pendjab en Inde ou encore l'ouest des Etats-Unis.
" La sauvegarde d'écosystèmes sains et résilients pour assurer la disponibilité de l'eau pour l'agriculture est donc essentielle pour la sécurité alimentaire à long terme ", souligne le rapport .
Les experts ont étudié les cas de la Chine, du Guatemala, de la Jordanie et ont formulé des recommandations dans trois domaines spécifiques : la protection environnementale, la gestion des ressources en eau et la production alimentaire, qui sont essentiels pour améliorer la sécurité alimentaire et pour réduire la consommation des réserves en eau.
Le rapport formule également des recommandations pour la gestion de régions arides. La rareté de l'eau et l'appauvrissement des terres sont les plus importantes contraintes pour la production agricole en zones arides. Le rapport propose ainsi de miser sur la culture d'espèces locales adaptées aux conditions climatiques et de créer des corridors pour faciliter les mouvements de bétail, ce qui permettrait de limiter le surpâturage et la dégradation des terres.
En plus d'améliorer la sécurité alimentaire, le rapport note que la bonne gestion des écosystèmes dans l'agriculture peut aussi servir à améliorer les niveaux de vie et augmenter les revenus. Il prend pour exemple la forêt amazonienne péruvienne où vivent des communautés indigènes qui dépendent de l'écosystème de la forêt pour se nourrir, pour s'abriter et pour leurs pratiques culturelles.
Depuis peu, des groupes écologistes ont travaillé avec des autochtones pour développer les ressources agricoles et économiques. Grâce à une meilleure gestion de l'écosystème, 600 familles ont pu augmenter leurs revenus avec une meilleure exploitation de la forêt et une plus grande production agricole.