Modernité (et décalage horaire) oblige, l'édition 2011 de la coupe du monde de rugby sera placée sous le signe des nouvelles technologies. Au premier rang des objets sinon indispensables, du moins utilisés, le téléphone portable et plus particulièrement le smartphone.
Pour les joueurs, c'est le moyen le plus pratique pour rester en contact avec leurs proches, restés à des milliers de kilomètres. Il est certes bien loin le temps des cartes postales envoyées de loin en loin par des joueurs coupés de leurs familles et amis pendant de longues semaines.Et les luxueuses chambres d'hôtel qui accueillent les internationaux sont tout à fait susceptibles d'offrir des prestations téléphoniques à même de soigner les coups de blues familiaux de nos athlètes.
Mais la possibilité d'échanger messages et coups de fil à n'importe quel moment, d'envoyer et de recevoir des photos prises dans l'instant, constituent un confort irremplaçable, une forme de proximité avec les siens qui rassure et permet de se consacrer à son sport en toute sérénité.
Une proximité n'est pas forcément appréciée par tout le monde. La société RWC, toujours soucieuse de tout contrôler et de préserver l'intégralité de ses prérogatives (pour ne pas dire privilèges), a en effet interdit aux joueurs qui disputeront la coupe du monde d'utiliser Twitter.
Cette messagerie instantanée, accessible à tous, est devenue, selon l'expression consacrée, "incontournable" et s'est imposée comme un media direct entre les joueurs et leurs fans. Très prisée des internationaux anglo-saxons, l'application est un casse-tête pour la RWC qui veut maîtriser absolument toute la communication autour de l'événement mondial. Mais interdire l'usage de Twitter équivaut à demander à Richie McCaw de respecter la règle du hors jeu dans les rucks : on peut toujours essayer...
On devrait vraisemblablement pouvoir continuer à suivre les commentaires de nos joueurs favoris sur Twitter et leur adresser nos encouragements par ce biais. Reste qu'il faut espérer que les internationaux auront pensé à assurer le rooming (ou itinérance en bon français) de leur portable auprès de leur opérateur. A cet égard, on remarquera que le coût très élevé de ce type de prestation ne devrait pas leur poser de difficulté financière, puisqu'on est loin désormais des 150 Francs (20euro) alloués quotidiennement aux internationaux en 1987.
On ajoutera que le smartphone serait également très utile aux amateurs de rugby de cette partie de l'hémisphère. Compte tenu du décalage horaire, les matchs seront nombreux qui se dérouleront le matin, à des moment où on n'est pas forcément disponible pour rester devant le petit écran. Grâce aux accès Internet, il sera possible de regarder les matchs en direct sur l'écran de son téléphone ou, plus simplement, de consulter les commentaires en direct et l'évolution des scores. A noter enfin que RWC a sorti une application compatible avec tous les modèles de smartphone. Cette appli est disponible en cliquant ici.