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Sculptures en l'île, à Andrésy : Claude Lévêque

Publié le 01 septembre 2011 par Onarretetout

Après ma visite sur l’île Nancy, j’ai repris l’embarcation qui m’a reconduit sur la rive, du côté de l’Hôtel de Ville d’Andrésy. A regarder les bâtiments qui se suivent ici, on en comprend aisément la destination : il s’agit, pour ceux qui les ont fait édifier, de se mettre en scène. Une artiste, Marie-Cécile Casier, joue aussi avec cette idée, nommant ses œuvres Mises en Seine.

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Le fléchage du parcours commençait ici, avec l’installation de Claude Lévêque dans la maison du Moussel, sorte de petit château tourné vers la Seine, et auquel on accède par un escalier qui a quelque chose de monumental, situé dans un petit parc dans lequel je suis entré par une grille. Contourner ce bâtiment provoque une sensation étrange : dans le mur qui enclôt le parc, une porte est grossièrement condamnée, comme s’il y avait à interdire l’accès de ce côté. Effectivement, la façade arrière de la maison est peu engageante. Un escalier moins solennel monte jusqu’à une porte dont les vitres, masquées, ne permettent pas de voir à l’intérieur. Il faut donc bien passer par devant, écarter les tentures noires (rideaux d'un théâtre, peut-être) qui abritent les quatre portes fenêtres de la façade pour découvrir l’œuvre de Claude Lévêque : des escaliers rougis et sens dessus dessous. Ma première impression visuelle est celle du résultat d’un cataclysme, d’un incendie. C'est peut-être que le noir des rideaux et le rouge de l'intérieur auraient pu être inversés, comme les flammes laissent des traces sombres. Mais les chants, les cris des oiseaux auraient dû m’alerter : la maison est une grotte. Les escaliers y descendent au plus près du magma. Et c’est en remontant vers la gare que s’est confirmée cette idée, comme s’il fallait opposer à la falaise le geste de creuser.

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Une fois rentré chez moi, j’ai voulu en savoir plus sur Andrésy (où il faudrait que je revienne me promener). Et je me suis dit que la couleur choisie par l’artiste peut, certes évoquer la destruction, mais aussi rappeler les armes de la ville, « de gueules », comme on dit en blasonnant, c’est-à-dire rouge, cette couleur étant comprise entre l’« argent » du fleuve et l’« azur » du ciel, ce qui est la situation de la Maison du Moussel, comme de toutes les maisons de la ville à flanc de coteau, qu’elles soient anciennes maisons rurales, de villégiature, villas, maisons de mariniers ou pavillons plus récents. « Que chacun se raconte sa propre histoire », souhaite Claude Lévêque à propos de ses réalisations.

Une courte vidéo est visible en cliquant sur une des photos.


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