Cadeau d'anniversaire... La Mondotte 2001 et Château Guiraud 1990...

Un cadeau qui a mérité une aération de 24 heures... et des courses à l'aveugle! (

On ne me l'avait jamais faite!, maintenant c'est fait : jeu qui consiste à deviner un vin à partir d'indications de lieux de ravitaillement et d'ingrédients précis...)

Un mot d'ordre : jouer sur les épices et prévoir un menu entièrement autour du même vin rouge.

Bon! Qu'à cela ne tienne... un terre-mer comme j'en suis friande et j'ai opté pour des amande de mer cuites au confit de vin et à la muscade. Pour l'entrée.

Puis, un carré d'agneau aux épicés, figues rôties au miel. Poêlée d'aubergines et chou-fleur à la muscade.

Quant au fromage, nous avons fait le choix d'un persillé basque, un Bleu de brebis.

pour glisser vers un dessert que j'ai déjà pratiqué : des billes de melon à la fleur d'oranger, espuma d'amande à l'eau-de-rose sur un lit de pâte d'amande..

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Parier sur la réussite d'un accord mets/vins, c'est parier finalement sur la réussite de l'accord de nos goûts, de nos habitudes mises en commun depuis maintenant plus de deux ans... Daniel est le sommelier le plus averti que je connaisse ( j'insiste! ... que je connaisse...) et mes plats ont déjà été éprouvés par lui-même. Il savait donc sur quels rails me placer.

Et il en a été d'un repas fabuleux.

Fabuleux par La Mondotte elle-même dont on prise les parfums uniques de prunelet, de violette et de léger tabac blond, dont on se délecte de son fruit gras et velouteux qui éclate sous le palais pour se répandre loin derrière les mots que l'on cherche pour le décrire. La tête trop petite pour boire un tel vin.

Le meilleur accord a été celui réalisé avec le carré d'agneau, quoique les amandes ont apporté la perception originale d'un coquillage farci, accommodé d'épices et des saveurs acidulées du confit de vin. Cette alliance terre-mer était une tentative... et je l'ai trouvée confortable en goûts et en impressions pour correspondre avec un vin rouge.

Saint Emilion : La Mondotte 2001

La robe est profonde, avec un liseré de couleur pourpre à sanguine. Le nez est fin, subtil et intense, avec des arômes de truffes noires, de tabac, de violettes, de roses, de cerises, de légers cassis, de fines épices et des notes réglissées. Beaucoup de présence en attaque, les tannins sont fins et racés, le vin monte en puissance naturellement, pour occuper le palais avec plénitude et densité, bien soutenu par des fruits mûrs, charnus, et frais. La finale est persistante, complexe, allongée, avec une belle expression crayeuse et saline en ultime sensation. Noté 17,5, note plaisir 18. Cette bouteille achetée aux enchères est un peu plus évoluée qu’une bouteille qui aurait été acquise, après la mise et conservée dans une bonne cave.

Sauternes Guiraud 1990

La robe offre une couleur ambre. L’olfaction est intense et puissante, avec au premier plan des arômes de safran et de curry, puis d’abricots rôtis, de cire, de raisins de Corinthe, et des notes de caramel au beurre salé. La bouche est moelleuse, grasse, généreuse. Le centre est ample et volumineux, avec de belles sensations de fruits rôtis intenses. La finale est longue, puissante, d’un bon équilibre, riche et complexe, dans ses saveurs (fruitées, épicées, et miellées) gourmandes. Noté 17,5, note plaisir 18

Les fromages persillés conviennent toujours très bien avec les Sauternes. Mais ce Bleu de brebis basque, que nous avons découvert assez récemment se trouve particulièrement accommodant avec les Sauternes, de millésime 1990. Bien mieux semble-t-il que le Stilton qui avait remporté notre suffrage jusque maintenant.

Il a pu permettre aisément que nous terminions le repas sur du Sauternes. Le dessert répondait très justement aux arômes floraux et capiteux du vin.