Les mots, pourquoi? Les phrases, pour qui? La réalité est-elle dans la façade ou derrière les murs? Jusqu'où faut-il aller pour comprendre cet état de pesanteur qui est le mien? Je lis les journaux, mais je ne trouve pas de réponse. La solution est peut-être dans la capitulation devant la routine? Accepter l'image que me renvoie le miroir et ne plus creuser la terre, ne plus chercher le feu sacré. Prendre son ticket à l'entrée et attendre son tour. Pourquoi la révolte? Pourquoi la foi? (je pousse un soupir)
Je me tais, je tire un trait sur tout ce qui me tue, et je me laisse frire.
Mon frère, je me laisse frire. Le petit employé suit le troupeau, il fait partie du troupeau, chaque matin il prend le même chemin, le même train-train quotidien, il prend les mêmes têtes et il se laisse couler dans le flot qui l'emporte. Courage, marin d'eau douce, la délivrance est proche!