J'ouvre ma lucarne le soir et je vois les systèmes qui parsèment l'espace
Et tout ce que je vois multiplié par le nombre le plus élevé que je sache manier, n'arrive qu'aux confins des systèmes les plus lointains.
Ils deviennent de plus en plus vastes, croissant, croissant, croissant toujours,
Plus loin, encore plus loin et toujours plus loin.
Mon soleil a son soleil et tourne docilement autour de lui,
Avec ses associés il fait partie d'un groupe qui décrit un cercle plus large,
Et des systèmes plus grands suivent auprès desquels les plus grands soleils qu'ils contiennent ne sont que des grains de poussière.
Il n'y a pas d'arrêt et il ne pourra jamais y avoir d'arrêt,
Si moi, toi et les mondes et tout ce qui se trouve sous ou sur leur surface, nous étions à l'instant même ramenés à l'état de pâle brume flottant dans l'espace, cela n'aurait au bout du compte aucune importance,
Nous remonterions certainement jusqu'où nous sommes en ce moment,
Et nous irions certainement deux fois plus loin et delà plus loin, plus loin encore.
Quelques quadrillions d'ères, quelques octillions de kilomètres cubes ne mettent pas en péril le moment ni ne le rendent impatient,
Ce ne sont que des parties, tout n'est que partie.
Aussi loin que porte ton regard, il y a un espace infini au-delà,
Si grand que soit le nombre auquel tu arrives, il y a le temps infini en deçà et au-delà.
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